Un coeur gros comme ça

Bourgoin n'est pas encore mort. En proie à de terribles difficultés financières, les Isérois ont prouvé qu'ils avaient encore des ressources en se défaisant de Biarritz.

Boyet, homme du match

Une semaine après leur déconvenue face à Castres (29-9), les hommes de Xavier Péméja et d'Eric Catinot avaient à coeur de se reprendre et surtout d'oublier leurs soucis extra-sportifs. Sous les yeux de Morgan Parra, Julien Bonnaire, et de Pierre Martinet, les Isérois ont retrouvé des couleurs. Et ils peuvent dire merci à Benjamin Boyet. Annoncé forfait suite à un coup reçu sur le genou face à Castres, l'ouvreur a tenu sa place sur le terrain. Très présent au sein de l'attaque, il a inscrit dix-sept des vingt-deux points de son équipe et notamment un drop de quarante cinq mètres (77e). Pourtant pas placé idéalement, Boyet a su prendre ses responsabilités en tentant ce drop suite à une belle séquence de jeu berjallienne.

L'enjeu n'a pas paralysé les Isérois qui ont, dès le début de la rencontre, montré de belles intentions. Dès la sixième minute, une relance des 22 mètres de l'arrière Denos qui perça sur soixante mètres la défense biarrote avent de transmettre à Janin repris à quelques centimètres de la ligne. Le soutien était là et le centre berjallien pouvait aller inscrire les premiers points.

Des Biarrots depassés

Malgré tout, cette partie aura été entaché par de nombreuses fautes de part et d'autre. M. Péchambert aura distribué trois cartons jaunes pour des gestes d'antijeu, deux pour Bourgoin (Wihongi 25e, Nicolas 52e) et un pour Biarritz (Molcard 66e). L'enjeu a rendu ce match éléctrique. D'ailleurs, le premier carton de Bourgoin pour le pilier Wihongi aura permis aux Biarriots d'inscrire le premier essai. Suite à une pénalité rapidement jouée par Damien Traille, le pilier berjallien empêche le Biarrot de foncer droit vers l'essai mais, M. Péchambert sort le carton car celui-ci n'était pas à dix mètres. En confiance, les Biarrots choisissent la mêlée. Et ils ont raison. Les Berjalliens l'écroulent et M. Péchambert file entre les poteaux pour siffler l'essai de pénalité. A ce moment du match, le coup est rude pour les Berjalliens qui avaient vraiment bien débuté le match.

Mais à force de courage et d'abnégation, les Ciel et Grenat ont su tenir à distance des Biarrots un peu empruntés et bien en-dessous de ce qu'ils avaient montré face à Albi la semaine dernière. Le soupe à la grimace continue pour les Basques qui subissent leur deuxième défaite en trois matchs après celle concédée face à Castres lors de la première journée (12-24).

Pour les Berjalliens, c'est une victoire méritée qui ramènera un peu de sourire en Isère en attendant de trouver un repreneur pour le club.