Un championnat au top

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Cette année encore, le Top 14 verra évoluer une multitude de stars tous les week-ends. Si Juan Martin Hernandez a rejoint le Super 14, les Steyn, Wilkinson et autres Chabal devraient assurer le spectacle durant les prochains mois. Une belle saison s'annonce.

Quand un joueur se révèle en Ligue 1, il est rare qu'il reste longtemps en France. Le championnat français n'est qu'une sorte de purgatoire, où les joueurs doivent faire leurs armes avec une seule envie en tête: le quitter. Pour l'exemple Ribéry, Anelka, Malouda, Henry, Zidane et plus récemment Benzema. Bref, tous les meilleurs joueurs français finissent par s'exiler dans les championnats européens voisins, où le niveau est plus relevé. On ne peut en effet pas imaginer aujourd'hui qu'un joueur de classe internationale fasse l'intégralité de sa carrière en France. On ne devient aux yeux du monde un grand joueur que dans un grand club, et en France il n'y a guère de club qui brille suffisamment en Europe pour pouvoir conférer cette aura.

Le phénomène inverse semble se produire dans le Top 14, qui devient un refuge pour champions. En effet, ces dernières années le championnat français a attiré rien d'autre que les meilleurs joueurs de la planète, qu'ils soient Néo-Zélandais (Carter, Collins, Umaga, Marshall, Kelleher, Masoe, Merhtens, Oliver... ), Fidjiens (Napolioni Nalaga, Delasau, Bobo...), Sud-Africains (Montgomery, Smith, Matfield, Vosloo, Sowerby... ), Argentins (Hernandez, Corleto, Leguizamon, Pichot...), Australiens (Gregan, James...). Si c'est dû en grande partie à une politique de recrutement ambitieuse, moyens financiers à l'appui, menée par certains clubs désireux de braquer les projecteurs sur eux, cela dénote aussi la vigueur du championnat.

Wilko, Contepomi, Steyn, Fourie, Flutey, White en tête d'affiche

Il semble indéniable que certains de ces joueurs viennent en France en pré-retraite, mais pour la majorité, leur venue en France est l'occasion de relever un challenge sportif dans une compétition qu'ils jugent à leur hauteur. Daniel Carter ne se déclarait-il pas surpris et ravi par le niveau de jeu, ainsi que par la passion que déclenche le rugby dans la vieille France? Quid de Byron Kelleher devenue une pièce maîtresse de l'effectif toulousain? D'ailleurs tous rivalisent de stupéfaction devant l'engouement populaire de ce sport chez nous.

Cette année marque un point culminant dans l'attraction exercée par le Top 14. En ce qui concerne les arrivées prestigieuses, le Racing Metro et Toulon font la course en tête: Wilko, Contepomi, Steyn, Fourie, Flutey, White font partie des noms qui vont venir étoffer les effectifs de l'élite. Attraction financière certes, mais pas seulement. Les joueurs sont vite rattrapés par la ferveur populaire et comprennent très rapidement que sans mouiller le maillot, leur séjour risque de devenir houleux. Demandez à Jonny Wilkinson ce qu'il a ressenti face aux 5000 fans du RCT qui s'étaient déplacés pour la reprise la semaine dernière.

Autre symbole de ce pouvoir de séduction en hausse, de nombreux expatriés français à l'étranger retraversent la Manche en direction le vieux continent: Dupuy, Chabal, Faure, Kayser, Saint-André, Bruno, tous ont choisi un retour au pays preuve que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Si la compétition tient les promesses qu'elle affiche sur le papier, une saison excitante et riche s'annonce, avec des confrontations épiques tous les samedis sur les terrains du Top 14. D'ailleurs le calendrier qu'on attend sous peu, est sujet à bien des tiraillements. Tout les clubs veulent organiser des délocalisations lors des affiches de gala pour faire le plein de spectateurs et de liquidités. Vous voilà prévenus: une pluie de stars va s'abattre sur le Top 14, vêtu de sa plus belle veste, plus strass et paillettes que jamais.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?