Toulouse passe en force

Il n’avait pas de grande barbe blanche, ni de grosse ceinture. Pas de costume rouge à bottes noires non plus… Pourtant, on jurerait que Rimas Alvarez-Kairelis s’est pris pour le Père Noël ce mercredi soir au Stadium. En faisant la passe devant son en-but à Jérôme Porical à la 72e minute de la rencontre, le deuxième ligne perpignanais a offert un extraordinaire ballon d’interception à Clément Poitrenaud, qui n’avait plus qu’à aplatir entre les poteaux. Un très beau cadeau en somme. Car Toulouse, qui menait seulement d’un point à moins de dix minutes de la fin du match, se mettait ainsi à l’abri d’un essai transformé. Le coup de grâce pour l’Usap. Les champions de France n’allaient plus jamais revenir dans la rencontre, définitivement tenus à distance par un drop de Skrela dans les dernières minutes (77e).

Le réalisme toulousain

Au final, le Stade toulousain s'est imposé 22-11. Mais la défaite de Perpignan s’est dessinée bien plus tôt dans cette rencontre. Dès les premières minutes en fait. Auteurs d’une très bonne entame de match, les Sang et Or avaient largement dominé le début du match et totalisaient 70% d’occupation du terrain à la demi-heure de jeu. Mais voilà, ils manquaient d’efficacité et n’avaient pas scoré sur leurs temps forts. Du coup, ils laissaient des Toulousains bluffant de réalisme inscrire les premiers points de la partie (drop de Skrela puis pénalité de Michalak) et passaient la première mi-temps à courir après le score malgré l’essai de Britz (18e).

Au retour des vestiaires, les deux équipes faisaient jeu égal et les deux défenses, très performantes, continuaient de se neutraliser. Porical ramenait les siens à un point (8-9, 43e) tandis que Michalak puis Fritz manquaient l’occasion de donner un peu d’air à leur équipe. Le demi de mêlée local portait le score à 12-8 à la 65e mais le Stadium ne soufflait pas longtemps car deux minutes plus tard, Porical frappait encore (11-12). Puis vint ce geste incroyable d’Alvarez-Kairelis, l’essai de Poitrenaud et le drop de Skrela. On connaît la suite... Pour Toulouse, le Père Noël est "un gros dur". A Perpignan, on attend les Rois Mages avec impatience après tant de cadeaux.