Toulouse au quart de tour

Par Rugbyrama
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Trois essais dans le premier quart ont permis aux Toulousains de s'imposer assez facilement sur la pelouse de Montpellier (12-30). Les Rouge et Noir enfoncent les Héraultais dans la zone critique.

Le Toulouse d'aujourd'hui, c'était le dieu Janus ! Celui qui a la particularité d'avoir deux visages. Durant une grosse demi-heure, le Stade toulousain a affichait la face séduisante en retrouvant son jeu et son âme. Il semblait surtout être guéri de tous ses maux. Inspirés, forts en conquête et dotés d'un réalisme incroyable, les Haut-Garonnais se rassuraient avant la première journée de Coupe d'Europe. Louis Picamoles faisait très mal à ces anciens partenaires et s'échappait à maintes reprises. Sur l'une d'elle, il servait en bout de ligne Vincent Clerc qui fixait ensuite pour donner intérieur à Florian Fritz. Le centre international s'affalait dans l'en-but pour la première réalisation des Rouge et Noir (7e). Ce n'était que le début du festival des visiteurs.

Dans la foulée, Jean-Baptiste Elissalde effectuait une magnifique sautée pour le troisième ligne Jean Bouilhou. Ce dernier jouait à merveille le surnombre numérique et offrait à Vincent Clerc le deuxième essai des Toulousains (13e). Une action en première main rondement menée et qui laissait supposer que la bande à Novès avait remis les pendules à l'heure durant les entraînements de la semaine. Montpellier était au bord du KO et ne pouvait que constater les débats. En prime, les locaux écopaient d'un carton jaune. Le pilier Toleafoa ayant commis un plaquage à l'épaule sur Elissalde. Les Stadistes en profitaient pour enfoncer le clou. Derrière une prise de balle de Bouilhou, Picamoles faisait parler sa puissance pour le troisième essai (16e). On pensait alors que le MHR allait subir une véritable déculottée.

Le contre qui change tout

Jean-Baptiste Elissalde claquait un drop (20e) et donnait un avantage indéniable aux siens. Toulouse était en totale démonstration et Kelleher voulait en rajoutait une couche. Le demi de mêlée all black prenait la poudre d'escampette et s'échappait sur plus de quarante mètres. Mais au moment de servir ses partenaires, Byron Kelleher servait...Olivier Sarraméa qui prenait ses jambes à son coup pour planter, 90 mètres plus loin, un contre assassin (30e). Sûrement le tournant de cette rencontre. Car, dès lors, Toulouse rentra dans sa torpeur et montra un visage bien moins joyeux. Kelleher sortait même pour dix minutes après un plaquage jugé dangereux sur Benoît Paillaugue (34e). La pause arrivait alors au bon moment pour les visiteurs qui ne dominaient plus tant que cela leur sujet.

Le deuxième acte fut bien monotone. Toulouse ne s'avouait plus d'une grande sérénité et retombait même dans ses travers. Entre touche non trouvée sur pénalité par Heymans (60e) et mésentente entre Servat et Bouilhou (61e), Montpellier sentait que l'adversaire du jour était prenable. François Trinh-Duc confirmait même ce constat en inscrivant le deuxième essai des siens après une belle échappée de Thierry Brana (67e). Pas suffisant toutefois pour entrevoir le bonus défensif, l'écart entre les deux équipes étant trop important (+ 15). Et le Stade toulousain, grâce à une mêlée d'une domination outrageuse, endiguait la furia du MHR. Elissalde clôturait le score sur pénalité (77e).

Avec cette victoire méritée à l'extérieur (12-30), le Stade toulousain se rassure quelque peu avant d'entamer sa campagne européenne contre Sale. Pour Montpellier, cette défaite est la troisième consécutive. Surtout, elle englue un peu plus les Héraultais dans la zone rouge.

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