Médard: "Redescendre sur terre"

Après la tournée avec l'équipe de France en juin, cette reprise en club n'arrive-t-elle pas trop tôt ?

Maxime MEDARD : On dit toujours que cela arrive trop tôt. J'ai réussi à couper un peu mais vu que j'ai été touché par la Grippe A, cela n'a pas été évident. Nous devons tous avoir deux semaines de vacances mais ma première semaine a été perturbée. Je suis parti et le deuxième jour, j'ai appris que j'avais la Grippe A. Le reste de la semaine, je suis resté scotché au lit avec 40 de fièvre avant d'être en quarantaine. Je n'ai donc eu qu'une semaine de vacances.

C'est peu...

M. M. : C'est peu mais de toute façon, j'avais envie de revenir à l'entraînement. Chez moi, je ne faisais pas grand chose. J'ai tout coupé mais il fallait bien recommencer ensuite.

Et physiquement, comment s'est passé la reprise ?

M. M. : On a souffert, comme toujours. Mais certains ont plus souffert que d'autres. Vincent Clerc, par exemple, est encore en pleine forme. Lui, il ne s'arrête jamais. Pour ma part, je me suis déjà fait rappeler à l'ordre. Ça revient, c'est difficile et il me manque encore un peu de travail. L'an passé, j'étais encore trop laxiste. J'ai envie de progresser, dans l'optique de me faire plaisir.

Grâce à vos bonnes performances, vous avez encore gagné du crédit cet été avec l'équipe de France. Vous êtes en train de changer de statut. Comment le vivez-vous ?

M. M. : La tournée a été une très bonne expérience. J'en retire de bonnes choses mais je sais que je dois encore m'améliorer pour être meilleur. Maintenant, tout est remis à zéro. Nous attaquons une nouvelle année, une nouvelle saison et nous avons donc tous des challenges différents. La concurrence sera encore accrue, en équipe de France comme en club. Ici, Clément Poitrenaud revient fort, il l'a prouvé contre Montpellier en match amical. Alors, oui, je suis en confiance mais il ne faut pas que celle-ci soit exagérée. Je dois garder les pieds sur terre.

Quels objectifs vous êtes-vous fixé pour cette saison ?

M. M. : Mon objectif est toujours de jouer le plus souvent possible. Après, je sais que je dois progresser sur mon jeu aérien et mon jeu au pied qui n'a pas été parfait durant la tournée avec les Bleus. Il faut aussi que je sois plus solide à l'impact.

Et les ambitions du club ?

M. M. : Chaque année, c'est pareil à Toulouse. Même si cette saison, le discours a un peu évolué. Nous restons sur une saison décevante avec le Stade. Nous devons réparer cela. Il faut que l'on redescende sur terre et que l'on travaille dur.