Présentation : Stade toulousain

Par Rugbyrama
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Suite de notre tour de France des clubs du Top 14. Place désormais aux quatre demi-finalistes de la cuvée 2009, avec, après le Stade français, le Stade toulousain. Le champion de France 2008 a terminé la saison dernière sans aucun titre. Une déception que les Hauts-Garonnais vont tenter d'effacer.

STADE TOULOUSAIN

Date de fondation : 1907
Manager : Guy Novès
Entraîneurs : Yannick Bru, Philippe Rougé-Thomas
Stade : Ernest-Wallon (19506 places)
Classement 2008-2009 : Demi-finaliste (2e de la phase régulière)
Meilleur résultat : Champion de France (17 fois), champion d'Europe (3 fois)

TOUR D'HORIZON

Le Stade toulousain nourrissait de grosses ambitions l'an passé. Mais après une première moitié de saison quasi parfaite, la fin de parcours du club haut-garonnais a laissé un goût amer. Eliminé en quarts de finale de Coupe d'Europe à Cardiff (9-6), Toulouse a dû céder en demi-finale du Top 14 contre Clermont. Et ainsi abandonné son titre de champion de France. Le tout terni encore par un manque d'efficacité criant alors que la formation de Guy Novès est justement réputé pour son brio sur le plan offensif. Et pour une équipe comme celle-ci, finir un exercice sans une ligne supplémentaire au palmarès, ni la moindre finale, est évidemment un échec. Du coup, le message est clair à l'aube de la saison à venir : ne pas revivre cela. "Il y a eu une remise en question totale, de tout le monde, joueurs, entraîneurs et dirigeants , explique Philippe Rougé-Thomas, l'entraîneur des arrières. A Toulouse, on n'aime pas perdre et on sent que les mecs ne veulent pas rester sur le semi-échec de l'an dernier." Pour y parvenir, les Toulousains se sont encore renforcés avec les arrivées de jeunes talents tels que Yann David, Louis Picamoles ou Yoan Maestri.

OBJECTIFS

"Les objectifs sont transparents ici. La première obligation est de faire mieux que l'an dernier et donc de gagner quelque chose ", explique Vincent Clerc. Les choses ont le mérite d'être claires. Comme chaque année, Toulouse vise le titre de champion de France et celui de champion d'Europe. Quoi de plus légitime… Mais cette année, les joueurs ont à c&oeligur de faire oublier leur fin de saison décevante de l'an passé. "Nous devons réparer cela. Il faut que l'on redescende sur terre et que l'on travaille dur ", note Maxime Médard, plein de lucidité. Le but sera par conséquent d'aller décrocher un 18e Brennus ou de repartir à la conquête de l'Europe. En effet, les hommes de Guy Novès n'ont plus remporté la H Cup depuis 2005… Cela commence à faire un peu long !

LA STAR : Thierry Dusautoir

Bien sûr, l'effectif toulousain regorge de talents et présente donc une pléiade de stars. Mais en une saison, Thierry Dusautoir a encore changé de dimension. Et de statut. Irréprochable tout au long du parcours toulousain l'an passé (même quand son équipe piétinait), il est aussi efficace offensivement que défensivement. Ses performances en club et en sélection en ont d'ailleurs fait le leader naturel du XV de France. Après un Tournoi des 6 Nations dont il fut la principale satisfaction des Bleus, il fut nommé capitaine, en l'absence de Lionel Nallet, pour la tournée de juin. Un rôle qu'il a parfaitement assumé. Déjà co-capitaine à Toulouse, il devrait encore prendre plus de responsabilités cette saison. Sur et en dehors du terrain.

LE JOUEUR A SUIVRE : Louis Picamoles

A 23 ans, Louis Picamoles est considéré comme un des plus grands espoirs du rugby français. En signant à Toulouse, il n'a pas choisi la facilité. Mais le troisième ligne centre international sort d'une saison plutôt décevante et avait besoin de relever un nouveau défi pour franchir un palier. "Mes prestations durant le tournoi des 6 Nations ont été très moyennes, j'ai manqué ma fin de saison en ne jouant pas comme j'aurais souhaité. J'ai stagné, voire même régressé. A Montpellier, j'étais trop bien. Comme dans un cocon, jamais menacé, alors je pense que je me suis un peu perdu". Le staff du XV de France a d'ailleurs déclaré que son transfert à Toulouse était une bonne chose pour lui. Et Picamoles sera confronté à une rude concurrence avec la présence de Shaun Sowerby à son poste. Il en est conscient : "C'est en pleine conscience de ces éléments que j'ai décidé de venir ici. C'est un challenge excitant et pour évoluer, je suis le genre de personnes qui a besoin d'être poussé. J'ai compris que je devais me mettre en danger pour franchir un palier. Or ici, si je me relâche, je n'aurai pas ma place ". A noter que l'ancien Berjallien Yann David, sélectionné chez les Bleus durant le Tournoi 2008 mais qui n'a plus porté le maillot de l'équipe de France depuis, est un peu dans la même situation.

LE DEPART QUI FAIT MAL : Fabien Pelous

Il y a certains départs qui ne seront certainement jamais remplacés. Et c'est sûrement le cas pour Fabien Pelous. A 35 ans, l'homme le plus capé de l'histoire du XV de France (118 sélections) a décidé de raccrocher les crampons. Et c'est un véritable monument qui s'en va du côté de Toulouse. Depuis son arrivée au club en 1997, il a été de toutes les grandes épopées. Trois fois champion de France et deux fois champion d'Europe. Son aura et son expérience en faisaient un leader légitime du vestiaire haut-garonnais. Et force est de constater que sportivement aussi, Fabien Pelous était encore performant. Il a choisi de s'arrêter là. Il laisse évidemment un vide derrière lui. Romain Millo-Chlusky ou Yoan Maestri tenteront de prendre la relève.

MOUVEMENTS

Arrivées : David (Bourgoin) - Picamoles (Montpellier) - Maestri (Toulon) - Johnston (Saracens)

Départs : Gimenez (Biarritz) - Clément (prêt La Rochelle) - Bélie (prêt Montauban) - Raynaud (prêt Montauban) - Ducasse (Dax) - André (Dax) - Mazières (Dax) - Du Toit (SWD Eagles) - Pelous (retraite) – Ravouvou, Delpech (fin de contrat Espoirs) - Perugini (Bayonne) -

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