Présentation: Bourgoin

Par Rugbyrama
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Suite de notre tour d'horizon des clubs du Top 14. Gros plan dimanche sur Bourgoin. Orphelin de Yann David et surtout de Morgan Parra, le CSBJ s'attend à vivre une saison difficile. Après avoir lutté pour son maintien jusqu'au bout l'an dernier, le club isérois risque à nouveau de souffrir.

CS BOURGOIN-JALLIEU

Date de fondation: 1905
Président: René Flamand
Manager: Eric Catinot
Stade: Pierre-Rajon (9500 places)
Classement 2008-2009: 11e
Meilleur résultat: Demi-finaliste

TOUR D'HORIZON

Bourgoin fait partie des meubles dans l'élite, que le club isérois a rejoint en 1981. Pendant une dizaine d'années, entre le milieu des années 90 et le milieu des années 2000, le CSBJ s'était même imposé comme un ténor du championnat, régulièrement qualifié pour les demi-finales. Mais depuis quelques saisons, doucement mais sûrement, presque inexorablement, les Berjalliens glissent dans la hiérarchie. Et pas dans le bon sens... A force de se voir dépouiller de ses internationaux par des rivaux mieux armés économiquement, Bourgoin flirte de plus en plus dangereusement avec la zone rouge. La saison passée, le coup est passé très près. Même s'ils espèrent prolonger la bonne dynamique de la fin de saison (trois victoires et un nul sur les six dernières journées et une finale en Challenge Européen), tout indique que les Ciel et Grenat évolueront sensiblement dans les mêmes eaux cette année, surtout avec les départs de Morgan Parra et Yann David, les deux joyaux de la couronne. Le groupe est jeune, non dénué de talents, mais dans ce Top 14 qui va toujours plus vite et toujours plus haut, les sommets n'en finissent plus de s'éloigner pour Bourgoin. Un motif d'espoir, toutefois: les matches de préparation ont été encourageants, avec une victoire contre les Brumbies et un nul face au Stade Français.

L'OBJECTIF

Il est simple: le maintien. Bourgoin s'est retrouvé avec une jambe au-dessus du précipice la saison dernière, avant d'éviter la chute in extremis. Avec les départs de Parra et David, le CSBJ s'attend à nouveau à souffrir cette année. Plus que jamais, même. "Pour nous, l'objectif est clair. C'est le maintien, avoue Xavier Péméja. Le championnat sera très dur, encore plus que l'an passé". Le Top 14 s'annonce effectivement plus compact encore que la saison dernière, avec deux promus solides et le renforcement d'une équipe comme Toulon, à la lutte pour le maintien l'an passé. "Le premier match contre Clermont sera capital. Il faudra le gagner pour être de suite dans une dynamique positive", juge le coach isérois.

LA STAR: BENJAMIN BOYET

"Benji" est un peu le dernier des Mohicans à Pierre-Rajon. A 30 ans, il va entamer sa 13e saison au club. Le demi d'ouverture est un des rares internationaux à ne pas avoir encore quitté le navire. Boyet a connu des hauts et des bas ces dernières saisons, à l'image du club, mais il demeure un des leaders du groupe. Quand il parvient à élever son niveau de jeu sur les sommets qui lui avaient permis de s'installer en équipe de France, Boyet tire Bourgoin vers le haut. Avec le départ de Parra, il devra (re)prendre encore davantage de responsabilités, aussi bien dans le jeu que dans son rôle de guide, sur et en dehors du terrain.

LE JOUEUR A SUIVRE: John Senio

Quand le départ de Morgan Parra a été acté, Bourgoin a dû se mettre sur la piste de son remplaçant. Le CSBJ est convaincu d'avoir effectué le bon choix en recrutant John Senio. Le Samoan, contraint d'évoluer dans l'ombre de Pierre Mignoni à Clermont, souhaitait trouver davantage de temps de jeu pour s'exprimer. C'est pour cette raison qu'il a décliné l'offre de Paris. "Quand l'opportunité de venir à Bourgoin s'est présentée, je n'ai pas longtemps hésité", avoue-t-il. Ses premières sorties sous son nouveau maillot, en amical, ont confirmé au staff la justesse de leur choix. A Clermont, il s'est montré efficace chaque fois qu'on a fait appel à lui. S'il parvient à afficher une telle régularité sur la durée, le CSBJ n'aura pas à regretter de l'avoir fait venir.

LE DEPART QUI FAIT MAL: MORGAN PARRA

En perdant Morgan Parra, le CSBJ a tout simplement perdu son meilleur joueur. Il incarnait le présent et l'avenir du club. Aujourd'hui, il appartient au passé, laissant derrière lui un vide béant. On ne remplace pas aisément le demi de mêlée de l'équipe de France, surtout quand on ne dispose pas des moyens de Toulouse ou Paris. D'autant que malgré son jeune âge, Parra était déjà devenu un leader incontournable. Son départ était devenu inévitable, les ambitions du joueur n'étant plus en adéquation avec les possibilités du club. Mais pour Bourgoin, le coup est rude, même si les dirigeants et le staff ont eu le temps de s'y préparer.

MOUVEMENTS

Arrivées: Senio (ASMCA) - Charlet (Bourg-en-bresse) - Di Bernardo (Leeds) - VanZyl (Afrique du Sud) - Vuli-Vulli (Queensland)

Départs: Parra (Clermont) - David (Toulouse) - M. Nicolas (Castres) - Fèvre (Oyonnax)

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