Noon, le vrai départ

Par Rugbyrama
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Après des premiers matchs difficiles avec Brive, le centre anglais Jamie Noon semble monter sérieusement en puissance. En l'absence prolongée de Riki Flutey, blessé à une épaule, le CABCL compte plus que jamais sur lui.

Quand on débarque en France avec le statut d'international régulier au sein du XV de la Rose (38 sélections), il faut s'attendre à être épié. A voir ses prestations disséquées en priorité et à ne bénéficier d'aucun mansuétude de la part des observateurs. Jamie Noon le savait. Alors malgré la première victoire bonifiée contre Montpellier, en ouverture du championnat, il calmait les ardeurs locales : "Nous pouvons encore faire beaucoup mieux que cela. Nous avons un tel potentiel que nous ne pouvons pas nous contenter du minimum. Pour ma part, je sais bien qu'il va me falloir encore du temps pour apporter plus."

Depuis, l'ancien pensionnaire de Newcastle (où il a côtoyé Jonny Wilkinson durant dix saisons) a disputé l'intégralité des 400 premières minutes du Top 14. Coupable sur le premier essai à Toulouse puis transparent contre Clermont et Perpignan, il est enfin sorti de sa torpeur contre Albi, dimanche dernier. Bien plus tranchant, vif, incisif et inspiré. Décisif, aussi. "On commence à voir le vrai Jamie Noon, apprécie Ugo Mola, l'entraîneur des trois-quarts brivistes. Il a quand même montré des qualités intéressantes pour la suite. Bon, il faut admettre que contre Albi, il avait plus de temps pour agir et moins de pression." Ce match restera néanmoins peut-être comme le vrai point de départ de sa saison.

"Fiabilité physique incroyable"

"Nous attendons beaucoup de ce garçon, poursuit Ugo Mola. Mais quand un Anglais arrive en France, le choc culturel est très grand. Pour l'instant, nous ne l'avons pas ménagé. Heureusement qu'il a une solidité à toute épreuve. Il est d'une fiabilité physique incroyable. Il est le premier en salle de musculation et il n'est pas encore passé une seule fois sur la table de kiné." A côté de cela, Jamie Noon est un camarade exemplaire en dehors des terrains. "Je suis venu à Brive pour vivre à 100 % l'aventure", assure-t-il. Dès son arrivée, il a insisté pour prendre le maximum de cours de français. Aujourd'hui, il peut s'exprimer sans trop de mal dans la langue Molière. "Il a une démarche géniale, souligne Ugo Mola. Avec sa volonté et la nôtre, je pense qu'on va réussir à faire de lui le Jamie Noon qui compte 38 sélections." En l'absence de Riki Flutey (épaule), l'essor de Noon est d'autant plus attendu.

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