Le Racing est irrésistible

Le Racing-Métro s'est comporté en grande équipe en allant s'imposer sur le terrain de Bayonne (23-19), signant un neuvième succès consécutif qui enfonce un peu plus l'Aviron dans la crise. En effet, Bayonne enregistre sa troisième défaite de la saison à domicile et reste toujours scotché à la 13e place à trois points de Bourgoin, premier non relégable.

La course de Chabal

Au pied du mur, les Basques, qui recevront Toulouse dimanche, ont pourtant bien maîtrisé les Franciliens, notamment en mêlée en début de match, les punissant par deux pénalités de Cédric Garcia (6-3, 18). Les locaux ont su exploiter plusieurs munitions récupérées en touche sur lancers adverses et le cinq de devant se montrait performant dans le jeu au sol. Les coéquipiers de Lionel Nallet, qui sont des candidats sérieux à la phase finale malgré leur statut de promu, se sont rapidement repris et après un coup de pied de dégagement de l'ouvreur local Craig Gower, son homologue Jonathan Wisniewski récupérait le ballon et décalait Sébastien Chabal. L'international français accélérait le long de la ligne de tocuhe et transperçait la défense basque grâce à un superbe crochet intérieur. A la hauteur des vingt-deux mètres adverses, il levait la tête pour servir Jone Qovu sur un plateau pour le premier essai à la demi-heure de jeu (6-11).

Sauvetage de Martin

Le chassé croisé des buteurs Garcia et Wisniewski se poursuivait à la reprise (12-14, 44e) avant que le Racing ne prenne ses distances peu après par un drop de Fabien Fortassin suivi d'une nouvelle réussite de son ouvreur. L'Aviron, pourtant en supériorité numérique après un carton jaune adressé à tort à Jonathan Wisniewski (faute de Nallet sur Gower), semblait prendre l'eau et n'arrivait pas à réagir. Rémy Martin réussissait même un sauvetage miraculeux au milieu de trois adversaires en position de marquer un nouvel essai suite à un dégagement contré de Gower. Assez paradoxalement, la réaction d'orgueil des locaux intervenait après le carton jaune infligeait à Julien Puricelli (57e) pour une faute sur Chabal. Garcia, à la sortie d'une mêlée, servait Thibault Lacroix qui trouvait Jean-Baptiste Peyras à hauteur qui plongeait dans l'en-but, la transformation de Garcia permettant à l'Aviron de revenir à un point (19-20, 64e) et de relancer les débats.

Malgré leur envie, les Bayonnais, un peu trop désordonnés, ne parvenaient pas à percer la solide défense parisienne, à l'inverse du promu qui concrétisait par Wisniewski une dernière faute locale aux cinq mètres à la dernière minute. La déception était grande dans les rangs d'un Aviron conscient que le point de bonus défensif n'était pas suffisant.