Le BO tombe de haut

On annonçait les biarrots en pleine forme, alors que ceux ci ont remporté tous leurs matchs amicaux, dont un face à Toulouse. Tout le monde était un peu dans l'expectative quant au niveau de jeu que pouvait développer les Castrais. Et pourtant la physionomie du match s'est vite révélée, et elle a été à contre courant des pronostics.

Andreu fait sensation

A peine trois minutes après le début du match, l'ailier supersonique en provenance de Toulon, Marc Andreu, s'échappait le long de la ligne et allait inscrire le premier essai du match et donner l'avantage aux siens. Un avantage que les Tarnais n'allaient jamais abandonner. D'ailleurs c'est probablement le fait du match. La domination des hommes de Labit et Travers, si elle s'effritait un peu au retour des vestiaires, en voyant les biarrots revenir à 17-12, après que Lesgourgues, entré à la place de Cibray à la mêlée, soit plaqué sans ballon, les hommes des deux Laurent recreusaient très vite l'écart avec le doublé de Marc andreu (74e). A la suite d'une mêlée biarrote, les castrais gagnaient le ballon, Albouy transmettait à Andreu qui repiquait intérieur avant de filer à l'essai. Pour sa première apparition en compétition sous ses nouvelle couleurs, il a montré qu'il faudrait compter avec lui. Sa vista et ses cannes de feu auront été un des éléments clé dans la victoire castraise.

Un jeu bien en place

On a vu des castrais bien organisés, qui sans s'affoler ont fait le jeu et ont construit en faisant vivre le ballon sur les extérieurs, et en démontrant de belle qualités offensives concrétisées par de belles séquences de jeu. La défense a été aussi une bonne surprise. Bien structurée, elle s'est très peu fait prendre par les assauts biarrots, mobile, elle a su contrer les velléités offensives des Basques. Comme à la 24e, alors que les Biarrots étaient devant l'en-but castrais et insistaient avec les gros dans l'axe sans résultats, Valentin Courrent décidait alors de jouer au large avec une sautée pour Mignardi, qui ne pouvait se saisir du ballon. Dommage !

Aussi même en infériorité numérique après la carton jaune de Capo Ortgea (30e), les Castrais ne cédaient et n'abandonnaient pas leur avantage. Preuve des ressources d'un effectif en confiance. La réussite était décidément du côté de Castres.

Et c'est un peu à ce petit jeu que se sont épuisés les Biarrots. A courir tout le match après le score, ils se sont montrés trop imprécis et trop indisciplinés, en particulier dans les zones plaqueurs-plaqués et dans le jeu au sol. A l'instar de l'ailier Gobelet, pénalisé pour avoir gardé un ballon au sol (39e) ou comme ce hors-jeu stupide dans un regroupement à la 26e. Cameron McIntyre, en réussite au pied, ne se faisait pas prier pour alourdir le score ,à mesure que les biarrots déjouaient, offrant trop de points à leurs adversaires. Les Basques bafouillaient leur rugby. Pourtant ils pouvaient espérer mieux, avec plus de réussite et plus de rigueur. A la 21e, Courrent prennait le trou à la suite d'une touche dans les 22 mètres de Castres, il transmettait à Coetzee qui n'avait plus qu'à passer en force et aplatir mais, ce dernier relâchait le ballon. Symbole des trop nombreuses maladresses du BOPB, qui en plus de la qualité de jeu développé par castres, commettait de nombreuses fautes de mains.

Ces fautes doivent à l'évidence être gommées, et il faudra aussi parer à cette stérilité offensive pour pouvoir se montrer plus efficace et se relancer dans le championnat, bien mal débuté. Castres sort de ce match avec un capital confiance en hausse. De bon augure pour la suite.