Biarritz sort de sa coquille

Par Rugbyrama
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Recroquevillé sur ses bases depuis le début de la saison, le club basque s'est enfin extirpé de sa réserve, samedi, face à Toulon. Porté par de réelles intentions offensives, certes encore à parfaire, il a signé un succès bonifié convaincant (23-9), qui lui permet de remonter à la troisième place.

"A Biarritz, nous prônons un jeu efficace. Bien sûr, à l'avenir, ce serait bien d'avoir un peu plus d'ambitions offensives. Mais nous recherchons d'abord le jeu qui gagne", nous confiait Dimitri Yachvili avant la réception de Toulon. Et si les partenaires du demi de mêlée international, victorieux des Varois samedi à l'issue d'une prestation probante (23-9), étaient désormais en mesure de concilier les deux ?

Après un début de championnat poussif, plombé par trois défaites en quatre matchs, dont un faux-pas à domicile contre Castres (12-24), le club basque avait dans un premier temps cherché à se rassurer, en s'appuyant sur des choses simples, autour du triptyque "conquête-défense-occupation". Résultat : trois succès d'affilés, aux forceps, face à Paris (30-22), Bayonne (12-6) et dernièrement à Brive (15-12), lui avaient permis de retrouver une place au classement plus conforme à son standing. La venue de Toulon lui offrait l'occasion de franchir un cap, sur un plan arithmétique comme esthétique.

Plusieurs actions d'envergure

Le net succès qui en est résulté, assorti de la prime offensive (trois essais d'Harinordoquy, August et Yachvili) atteste que le BOPB a enfin su libérer ses énergies. Non content d'intégrer le carré de tête pour la première fois de la saison, il a prouvé qu'il "savait se faire des passes", dixit Jean-Michel Gonzalez, et pas seulement pour mettre en position de drop son ouvreur. Quelques relances bien senties, plusieurs actions d'envergures, répétées sur trois ou quatre temps, ont enfin éclairé les pupilles des spectateurs d'Aguilera. Le tout, sans que la formation rouge et blanc ne perde rien de ce qui a fait sa force jusqu'ici. Concassée tout au long de la partie par la triplette Barcella-August-Johnstone, la première ligne du RCT pourrait en témoigner.

"Devenir des tueurs"

Evidemment, tout ne fut pas parfait, loin de là. Et l'arrière Nicolas Brusque souligne encore le manque de réalisme offensif de sa formation : "Même si nous démontrons plus d'intentions qu'il y a quelques semaines, nous sommes encore fébriles à l'approche de la ligne adverse. Nous devons devenir des tueurs. En première période, nous avons eu deux ou trois situations de décalages sur les extérieurs. Nous n'avons pas su les négocier, par manque de maîtrise, parce que nous n'avons pas bien apprécié le placement de la défense ou en perdant du temps sur des passes mal ajustées ".

Samedi, avec la réception de Perpignan, champion de France en titre, leader du Top 14 et surtout meilleure défense du championnat, le BOPB tentera d'ajouter une cinquième victoire à sa série. Tout en asseyant son potentiel offensif naissant. Sacré défi.

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