Marconnet: "Retrouver une âme"

Par Rugbyrama
  • Sylvain MARCONNET Stade français Top 14
    Sylvain MARCONNET Stade français Top 14
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Le Stade français, huitième et en très fâcheuse posture en vue des phases finales, traverse actuellement une crise d'identité. Pour l’expérimenté pilier international Sylvain Marconnet, avant d'aller défier Perpignan samedi en Catalogne (14h15), la qualification est devenue "secondaire"...

Il reste seulement quatre journées de championnat. Vous êtes relégués à six unités de la sixième place qualificative occupée par le Racing-Metro. Et vous vous déplacez sur la pelouse de Perpignan, invaincu à domicile. La mission qualification semble presque impossible...

Sylvain MARCONNET : C'est clair qu'il s'agit du match de la dernière chance. Nous sommes toujours en vie malgré nos lourdes défaites face à Toulouse (0-29) et à Brive (26-14). Parallèlement, les résultats du Racing nous permettent de garder quelques motifs d'espoir. Mais à l'heure actuelle, la qualification est secondaire. L'important est de retrouver de la cohérence et de remettre de l'ordre dans le jeu. Le groupe doit sortir de la pression du résultat pour enfin reprendre du plaisir. Si nous en prenons, cela se répercutera sur les résultats.

Pour ne rien arranger, le climat a dû être un peu particulier à l'entraînement, après l'annonce de la non-reconduction du contrat de Jacques Delmas et de l'arrivée, à l'intersaison, de Michael Cheika...

S.M. : Cela fait déjà quelque temps que le climat est lourd et difficile à supporter. Le contexte n'a pas été favorable tout au long de la saison et a pesé sur les résultats, avec tous les accidents de parcours. Tous les joueurs avaient noué des liens avec Jacques, que nous avons appris à connaître. Il aurait encore pu nous apporter beaucoup de choses. Pour lui rendre hommage, nous voulons bien finir la saison. Ce serait un beau témoignage de sympathie.

Que pensez-vous, en tant qu'ancien du Stade français, de ce remaniement du secteur sportif ?

S.M. : Max Guazzini a voulu recadrer son club en recrutant Michael Cheika pour trois ans. J'ai entièrement confiance en Max et en ses décisions, même si j'étais contre l'éviction de Christophe Dominici. C'est d'ailleurs la seule bonne nouvelle au club : l'équipe, et surtout les jeunes, car il ne me reste qu'une saison, devraient pouvoir retrouver de la sérénité pour les années à venir avec ce projet.

Vous semblez tourné vers la saison prochaine mais il vous reste tout de même un quart de finale de H Cup à disputer, dans deux semaines à Toulouse...

S.M. : Oui, mais il faut rester lucide. Nous venons juste de prendre 30 points par Toulouse. Ils sont favoris à 300 %, c'est incontestable. A nous de retrouver des couleurs, du plaisir, de l'âme et des vertus en quinze jours pour modifier cette donne. Et après seulement, nous pourrons vraiment envisager ce quart de finale.

Par le passé, le Stade français a démontré d'étonnantes capacités de réaction. Croyez-vous encore ce groupe capable de renverser des montagnes ?

S.M. : Le passé, ça commence à faire un peu loin. Pour le moment, j'ose juste espérer que ce groupe est capable de faire quelque chose de bien en cette fin de saison. Mais, encore une fois, les résultats me paraissent actuellement secondaires.

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