La 11e journée en questions

Par Rugbyrama
  • Cameron McIntyre Castres saison 2009-2010
    Cameron McIntyre Castres saison 2009-2010
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Castres va-t-il faire honneur à son statut de leader sur la pelouse du champion perpignanais ? Combien de fois le Stade français s'est-il imposé à Clermont ces dernières saisons ? Que peut encore espérer Albi ? Retrouvez, en quelques questions, tous les enjeux de la 11e journée de Top 14.

Castres peut-il tenir son rang?

Si on avait effectué un sondage auprès des observateurs ou même des entraineurs avant le début de la saison, combien auraient prédit que le Castres Olympique se retrouverait en position de leader après 10 journées? Peu, sans doute. C'est pourtant avec ce statut enviable que les Tarnais se rendent à Aimé-Giral vendredi soir. Le leader en déplacement chez le champion de France, voilà qui a de la gueule. En cas de défaite, le CO céderait automatiquement son fauteuil de leader à son bourreau, qui n'est qu'à deux points derrière lui au classement. La tâche s'annonce très complexe pour les hommes de Laurent Travers et Laurent Labit, d'autant que l'Usap vient de frapper un grand coup au Stade de France. On saura en tout cas dans les semaines qui viennent si Castres peut jouer durablement les invités surprises. Le mois de novembre s'annonce en effet terrible. Après ce déplacement à Perpignan, les Tarnais vont jouer trois fois de suite à domicile, mais face à Clermont, Toulouse et Biarritz. Le CO doit donc se coltiner ses quatre poursuivants au classement lors des quatre prochaines journées. Rien de tel pour s'étalonner.

Quel est le bilan du Stade français à Clermont?

Il n'est guère probant. C'est bien simple, depuis l'instauration du Top 16 (puis du Top 14) en 2001, le Stade français s'est déplacé à sept reprises à Clermont, pour autant de défaites. Le score moyen de ces rencontres témoigne d'ailleurs des difficultés parisiennes à Marcel-Michelin: 28-13 en faveur des Auvergnats. Il est vrai que l'équipe de Max Guazzini n'a pas toujours aligné toutes ses forces vives, comme il y a deux saisons, lorsque le Stade avait présenté un XV composé essentiellement de jeunes, repartant les valises pleines (50-12). Quand on sait que la bande à Pierre Rabadan n'a toujours pas gagné en déplacement cette saison, le voyage à Clermont s'annonce à nouveau compliqué. Paris a toutefois obtenu une victoire dans le Massif Central. C'était en décembre 2005… en Coupe d'Europe. Les deux clubs étaient tombés dans la même poule au premier tour, en compagnie des Ospreys et de Leicester et le Stade français avait remporté les deux volets de cette confrontation franco-française, s'imposant 16-12 à Michelin à l'aller.

Les Albigeois sont-ils déjà condamnés?

Bien sûr, mathématiquement, avec encore 90 points à prendre d'ici la fin de la phase régulière, tout reste jouable. Mais il convient d'être réaliste. Depuis le début du championnat, Albi engrange en moyenne 0.8 point par match. Rapporté sur l'ensemble du Top 14, cela mettrait le SCA à la tête de 21 points au soir de la 26e et dernière journée. Le bilan tarnais est sensiblement le même que celui de Mont-de-Marsan l'an dernier à la même époque. Les Landais avaient perdu neuf de leurs dix premiers matches, pour une seule victoire, exactement comme Albi. Le SCA compte un point de plus (8 contre 7). Mont-de-Marsan s'était ensuite quelque peu relancé en remportant trois matches sur quatre entre la 11e et la 14e journée. Albi aura du mal à en faire autant. Après avoir reçu Montpellier samedi, les joueurs d'Eric Béchu devront se déplacer au Stade français, recevoir Perpignan, se rendre à nouveau à paris, cette fois pour y affronter le Racing. C'est ensuite Biarritz qui débarquera dans le Tarn. Un vrai parcours du combattant. Bref, le SCA a déjà un pied dans la tombe. Il compte aujourd'hui neuf points de retard sur le premier non-relégable, qui n'est autre que Montpellier. Si les Héraultais l'emportent samedi au Stadium municipal, l'affaire sera donc, déjà, presque entendue.

Le Racing va-t-il s'offrir un "gros"?

Après 10 journées, le Racing Métro 92 occupe une huitième place relativement confortable, à mi-chemin entre le haut du tableau et la zone de relégation. Pour un promu, car le club parisien, en dépit de ses moyens, reste un promu, ce n'est pas si mal. Pour se rapprocher des places européennes, il manque encore un petit quelque chose aux joueurs de Pierre Berbizier, surtout face aux grosses équipes. Les Parisiens ont battu Albi (14e), Bayonne (13e), Montpellier (12e), Montauban (9e) et Brive (11e), soit cinq des six derniers du classement. En revanche, ils ont systématiquement été battus face aux meilleurs: défaites contre Castres (1er), Perpignan (2e), Clermont (3e) ou Toulon (6e). Ce week-end, Toulouse se présente dans la capitale. Une nouvelle occasion pour les Ciel et Blanc d'essayer d'accrocher à leur tableau de chasse un gros gibier. Une telle victoire pourrait décomplexer pour de bon la bande à Lionel Nallet.

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