Bourgoin, la fureur de vivre

Un bonheur ne vient jamais seul selon l'adage. Et Bourgoin a pu le vérifier lors de la 25e journée du Top 14. Le succès face à Toulouse et la victoire de Montpellier à Montauban (16-9) ont permis à toute la " Berjallie " de fêter le maintien du CSBJ. " Un scénario idéal ", pour le capitaine Julien Frier, " C'est formidable après tous ces mois de pression mais maintenant nous allons pouvoir nous relâcher. " Une fin heureuse qui paraissait improbable tant le club isérois a dû se débattre cette saison aussi bien sur le plan financier que sportif pour sauver sa tête. La DNACG, ayant finalement reconnu les efforts réalisés par les dirigeants pour assainir la situation comptable, les joueurs se devaient d'en faire autant sur le plan sportif.

" Des hommes fabuleux "

Pourtant, après la défaite à domicile face à Toulon (9-13, 23e journée), la mission des Berjalliens semblait délicate puisqu'ils devaient impérativement s'imposer face au Stade toulousain à Gerland. " Je crois que nous venons d'écrire une page glorieuse de l'hsitoire du CSBJ ", soufflait Eric Catinot après l'exploit de cette 25e journée, " Au départ jouer son maintien face à Toulouse qui arrive pour gagner et qui vise la première place du championnat, cela paraissait inaccessible. Je crois que la réponse est là. " Bourgoin a retrouvé les vertus qui ont toujours fait avancer ce club et lui ont permis d'acquérir un statut d'irréductible au sein du Top 14. " A Bourgoin, il y a des joueurs exceptionnels et des hommes fabuleux ", soulignait Xavier Péméja, pour mieux décrire l'aventure que venait de vivre ce groupe poussé ce samedi par 30 000 supporters.

Entre soulagement et fierté

" C'est un soulagement après huit mois de galère ", constatait l'historique Benjamen Boyet, " Ce match face à Toulouse résume notre saison, avec des hauts et des bas mais nous avons su faire front tous ensemble et cela nous a souri. " Une solidarité qui a ému l'entraîneur Xavier Péméja : " Il fallait énormément de cœur. Nous avons réussi à rester organiser et nous avons tout donné. Nous pouvons être soulagés mais surtout très fiers. " Revenus d'une mort quasi certaine grâce à une fureur de vivre exceptionnelle, les Berjalliens veulent maintenant croire à des lendemains meilleurs, à des saisons futures sans tracas financiers ni incertitudes sportives. Le capitaine Julien Frier l'assurait ce samedi à Lyon : " On peut regarder devant parce que ce groupe a montré cette saison des qualités hors du commun. " Toute la " Berjallie " le souhaite.