La 20e journée en bref

EN HAUSSE

Stade français

"Si nous perdons, en fonction des résultats de nos adversaires directs, ça peut être plié". Cette phrase lancée par Jacques Delmas dans la semaine montre combien l'enjeu était grand pour Paris à l'occasion de ce déplacement à Bourgoin. Huitièmes à six points du premier barragiste potentiel, Toulon, les joueurs de la capitale pouvaient en effet dire définitivement adieu à leurs espoirs de phase finale en cas de défaite à Pierre-Rajon. Au pied du mur, ils ont réagi, ramenant leur première victoire à l'extérieur de la saison (22-16). Un succès capital, qui arrive au meilleur moment. Malgré la victoire du RCT à Toulouse, les Parisiens restent en course pour les barrages. Mais le bénéfice de cette rencontre n'est pas seulement comptable : très en place, offensivement notamment, les hommes de Max Guazzini ont fait forte impression à Bourgoin. Le CSBJ, pour sa part, a fait la mauvaise opération du week-end. Compte tenu de la victoire de Bayonne à Montpellier, il est redescendu dans la zone rouge, à la treizième place du classement.

EN BAISSE

Toulouse

Les sifflets montés des tribunes d'Ernest-Wallon en disent long sur la déception des Toulousains et de leur public après la défaite contre Toulon (3-6). Malgré sa bonne campagne européenne, le Stade toulousain cale en championnat. Il reste sur deux défaites à domicile en Top 14 (contre Clermont et Toulon) et compte désormais cinq points de retard sur Clermont et Perpignan, deuxièmes ex-aequo."Physiquement nous avons répondu présent mais nous nous sommes perdus dans notre jeu, analysait l'arrière Maxime Médard après la rencontre. C'est évident qu'avec cette défaite il va être très difficile de se qualifier directement en demi finale à travers les deux premières places. Nous ne sommes plus très loin de la sixième place et il va falloir s'accrocher". L'absence de sept internationaux risque, une nouvelle fois, de faire couler beaucoup d'encre… Côté toulonnais en revanche, c'est l'euphorie. Même privés de leur métronome Jonny Wilkinson, les Varois ont su faire déjouer leurs adversaires pour empocher une victoire extrêmement précieuse dans la course aux barrages.

LE JOUEUR

Alexandre Lapandry (Clermont)

Alexandre Lapandry a passé un bon samedi. Meilleur joueur sur le terrain contre Albi, le troisième ligne aile clermontois a fourni un gros travail et inscrit le deuxième essai de l'ASMCA tout en force à la sortie d'un regroupement après seulement cinq minutes de jeu. Au final, Clermont s'est imposé avec le bonus 45-18 et a retrouvé la deuxième place du classement (à égalité avec Perpignan), mais les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là pour le joueur de 21 ans. En fin d'après-midi, il a été convoqué par le staff de l'équipe de France pour rejoindre Marcoussis après la blessure à un mollet de Fulgence Ouedraogo. Il est arrivé à Paris ce dimanche dans la matinée et connaîtra, peut-être, sa deuxième cape au pays de Galles vendredi.

L'ESSAI

Rob Linde (Bayonne)

14e minute de jeu à Yves-du-Manoir. Les deux équipes sont toujours au coude à coude (0-0). Bayonne récupère un ballon sur ses 40 mètres et relance au large. En bout de ligne, Gerber effectue un cadrage débordement superbe sur son adversaire direct sur la ligne médiane. Il croise ensuite avec Mazars, qui retrouve Linde à l'intérieur. Le Sud-Africain va marquer au terme d'une superbe action collective. En s'imposant 22-16 au final, Bayonne réalise l'une des bonnes opérations du week-end. Sortis de la zone rouge, les Basques se sont complètement relancés dans la course au maintien.

LA STAT

3

Encore une fois, Perpignan a chuté sur la quatrième marche. Jamais les champions de France n'ont réussi à enchaîner quatre victoires de rang cette saison. Ils ne sont pas passés loin samedi à Montauban, mais ils se sont inclinés 16-13. Leur indiscipline leur a coûté cher, comme en témoignait l'entraîneur Jacques Brunel après la rencontre : "Par des conditions difficiles, le match a été équilibré. La différence s'est faite sur les deux cartons jaunes qui nous ont obligés de jouer à quatorze durant 20 minutes. Dans les dernières minutes, on n'a pas su aller chercher le match nul, en ne tentant pas le drop. On est un petit peu déçu, le nul aurait été équitable." Cette défaite, en tout cas, fait perdre aux Catalans leur première place du classement. Ils se retrouvent deuxièmes, à égalité de points avec Clermont.

LA DECLA

Pierre Berbizier (Racing-Metro)

Le Racing-Metro a bien failli subir sa troisième défaite à domicile de la saison face à Castres samedi. Constamment menés au score, les Franciliens ne doivent le match nul (24-24) qu'à une pénalité de leur ouvreur Jonathan Wisniewski à la dernière seconde de jeu. L'entraîneur Pierre Berbizier assurait pourtant être satisfait après la rencontre : "Ils se sont appuyés sur leur jeu au pied et le réalisme de leur buteur. Un réalisme froid qui a suffi aux Castrais aujourd'hui. On a rendu des ballons trop facilement, alors qu'on contrôlait bien le ballon quand on le jouait. Avec cette coupure de trois semaines, on avait besoin de trouver des repères et des automatismes. C'est globalement satisfaisant de voir ce match dans ces conditions. Le match nul n'est pas volé. C'est un nul qui vaut une victoire pour moi."

LES CHIFFRES CLE

Meilleure attaque : Clermont (507 points)
Meilleure défense : Toulouse (275 points)
Meilleur réalisateur : Romain Teulet (Castres, 186 points)
Meilleur marqueur : Benjamin Fall (Bayonne, 7 essais)