Kelleher : la fête qui tourne mal

Par Rugbyrama
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Le demi de mêlée de Toulouse Byron Kelleher a été placé en garde à vue ce vendredi après avoir été mêlé à une rixe et contrôlé en état d'ivresse. Pour Guy Novès, il s'agit d'un "malentendu". En attendant, le jouer devrait être indisponible plusieurs semaines en raison d'une blessure à un oeil.

Mis au repos ce week-end par Guy Novès pour le déplacement à Albi, Byron Kelleher se trouvait jeudi soir dans un établissement saisonnier de la nuit toulousaine qui fêtait sa fermeture. Peu avant 3 heures du matin, sa voiture, dans laquelle se trouvaient également deux de ses amis, a percuté un autre véhicule. Il aurait alors pris la fuite avant d'être rattrapé par l'autre conducteur.

C'est à ce moment qu'une bagarre aurait éclaté au bord de la chaussée. Alertés, les policiers ont constaté l'état d'ébriété du rugbyman et de ses amis, ainsi qu'une blessure à l'épaule, sans doute causée par une chute, dont souffrait le demi de mêlée du Stade. Placé en garde à vue, il a ensuite été transféré à l'hôpital. Sa garde à vue a d'ailleurs été levée ce vendredi en fin d'après-midi. Alors que l'automobiliste mêlé à la bagarre n'exclurait pas de porter plainte, La Dépêche du Midi révèle que, de source proche du club de rugby, Byron Kelleher pourrait à son tour saisir la justice. L'enquête en flagrance déposée par le parquet qui va suivre déterminera les responsabilités de chacun.

"Au moment de l'intervention de la police, celui qui avait accroché le véhicule de l'autre personne présentait des signes manifestes d'alcoolisation", a précisé le procureur de la République de Toulouse Michel Valet. Avant d'ajouter : " Interpellé, il a été placé en garde à vue moyennant un temps de dégrisement ", évoquant le joueur. Le procureur a indiqué qu'aucun taux d'alcoolémie n'avait pu être relevé sur le demi de mêlée du Stade toulousain, précisant que "ce n'était pas par refus mais par impossibilité" de relever son alcoolémie. "Ca n'enlève pas le problème, on retiendra la conduite sous un état d'ivresse manifeste. C'est la même infraction et ce sont les mêmes peines ", a-t-il souligné.

Il souffre d'une fissure du plancher orbital

En attendant, cette affaire pourrait aussi avoir des conséquences sportives. L'ancien international néo-zélandais pourrait être indisponible pendant plusieurs semaines. Touché à une épaule, il souffre surtout d'une fissure du plancher orbital. De plus, le joueur, qui devait quitter l'hôpital ce vendredi après-midi, est en état de choc selon un de ses proches. Joint par téléphone ce vendredi, le président du Stade toulousain René Bouscatel, se disait surpris : "Je l'ai appris ce matin en sortant d'une réunion à la mairie de Toulouse. Je n'en sais pas plus pour le moment. Je vais me rapprocher de Guy Novès pour avoir des précisions quant à l'état de santé de Byron et la réalité de cette affaire."

Quant à son manager, Guy Novès, il n'a pas voulu réagir de prime abord :"Pour l'instant, je n'ai pas de commentaire particulier à émettre sur cette affaire, dans la mesure où les personnes liées à l'incident ont été convoquées pour donner leur version des événement et sont actuellement entendues par les autorités compétentes. Ce n'est donc pas à moi de m'exprimer sur quoique ce soit." Guy Novès a tout de meme précisé que, pour lui, il s'agit surtout d'un malentendu : "Byron avait bien travaillé tout l'été, depuis le début juillet, et nous avions décidé de le libérer pour la totalité du week-end. D'après ce que je sais, il en a profité pour faire une petite fête, on ne va pas lui en vouloir pour cela. Après, ce qui m'interpelle, c'est ce que l'on entend à droite et à gauche (...) Disons qu'à l'issue de cette soirée certains avaient sans doute dépassé la dose normale et que cela a débouché sur un véritable malentendu et sur des choses pas très agréables pour les uns et les autres. Je suis désolé que Byron, pour le premier week-end de repos dont il bénéficiait, se soit trouvé dans cette situation abracadabrante dans laquelle il ne mérite pas d'être impliqué." Cette affaire risque en tout cas d'entâcher pour de bon l'image que s'était forgé le Néo-Zélandais depuis son arrivée en France.

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