Malzieu: "La nuit, je rêve que je recours"

Par Rugbyrama
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Victime d'une déchirure de l'aponévrose plantaire, Julien Malzieu n'a plus foulé les terrains depuis le mois d'avril. Alors que Clermont a repris le chemin de l'entraînement ce mercredi, l'ailier international est toujours aux soins. Il s'impatiente et avoue être encore dans le flou sur son avenir.

Vous êtes écarté des terrains depuis le mois d'avril en raison d'une déchirure de l'aponévrose plantaire du pied gauche. Où en est votre blessure ?

Julien Malzieu : Ça va un peu mieux. Sur la dernière IRM que j'ai passée, on a pu voir une nette amélioration avec notamment une bonne cicatrisation. Malheureusement, je ne peux toujours pas reprendre la course mais je passe un autre examen demain (jeudi, NDLR) et à partir de là, j'espère que l'on pourra commencer à créer un programme de reprise. Je pense que cela se fera doucement. Nous allons voir.

On vous avait quitté en fin de saison dernière plutôt inquiet. Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous aujourd'hui ?

J. M. : Je suis toujours dans le flou le plus total. J'ai vu le staff aujourd'hui, je passe cette IRM demain. Mais c'est difficile de dire dans quel état d'esprit je me sens réellement. Moi-même, je ne peux pas vraiment le savoir. Il est certain que je ne suis pas au mieux mais je ne suis pas non plus "au fond du seau".

Avec cette blessure, comment avez-vous organisé vos vacances ?

J. M. : J'ai eu cinq semaines de vacances. J'ai marché avec les béquilles durant les deux premières pour soulager mon pied. Je suis ensuite parti une semaine au bord de la mer pour en profiter un peu. Sinon, je suis resté à Clermont où j'ai notamment attendu d'avoir un rendez-vous avec un chirurgien spécialiste à Lyon. J'ai quand même essayé de couper un minimum, de penser à autre chose. On peut dire que cela m'a fait du bien mentalement et moralement mais je n'ai pas non plus connu l'euphorie des vacances cette année.

Ce mercredi, c'est la reprise de l'entraînement à Clermont. Comment la vivez-vous ?

J. M. : Il y a un mois et demi, j'espérais attaquer au moins la course à la reprise. Et là, j'arrive et même si je n'ai pas l'impression de servir à rien, je reste là et je ne peux rien faire. C'est frustrant. Le terrain me manque. J'ai calculé et cela fera onze semaines demain, depuis le 30 avril, que je suis blessé.

Cette blessure était-elle récurrente avant de vous empêcher de jouer ?

J. M. : J'ai d'abord ressenti quelques petites douleurs pendant plusieurs jours puis c'est vraiment arrivé d'un coup. Au départ, je pensais que ce n'était rien de grave. Je me disais que c'était juste un coup, dû peut-être au terrain ou au fait que je portais des crampons un peu trop longs contre Perpignan et que cela avait dû créer un petit hématome.

Entre les matchs en club, l'équipe de France et le Mondial de rugby à VII, vous avez été beaucoup sollicité en début d'année 2009. Pensez-vous que cela ait joué un rôle ?

J. M. : Je ne sais pas. Il n'y a pas de science exact. Mais c'est vrai que j'en ai discuté avec le staff et le fait que je sois beaucoup sollicité de janvier à début avril n'a pas aidé. Personne ne peut donner les raisons exacts de ma blessure mais cela a peut-être joué. En tous cas, ça n'a rien arrangé.

L'équipe de France est partie en tournée en juin. Est-ce que cela n'a pas trop dur pour vous de suivre les matchs à la télé ?

J. M. : Non, pas vraiment car j'étais déjà blessé avant. Je m'étais mis dans la tête que je ne partirai pas en tournée. Même si j'étais revenu à temps pour jouer les phases finales avec Clermont, mon pied aurait chargé et la tournée aurait encore fait empirer les choses. Après, on est forcément déçu de ne pas y être, c'est normal. Je n'ai pas vu tous les matchs de l'équipe de France, tout simplement parce suivant les endroits où je me trouvais, je n'avais pas toujours la possibilité de les regarder. J'ai suivi la tournée mais pendant les vacances, il faut aussi savoir couper et je n'ai pas organisé les miennes de manière à voir tous les matchs.

Vous êtes-vous fixé des objectifs pour la saison à venir ?

J. M. : Mon objectif personnel est déjà de recourir sans ressentir de douleur. Cela fait tout de même onze semaines même si, avec les vacances entre-temps, cela peut paraître moins long. Je veux me rétablir le vite possible sans non plus me précipiter. Je rêve du moment où je vais recourir sans douleur. La nuit, je me vois courir. J'attends cet instant avec impatience.

Vous n'avez pas encore prolongé votre contrat à Clermont. Où en sont les négociations ?

J. M. : Effectivement, je n'ai toujours pas resigné. Je suis donc en contrat jusqu'en juin 2010. Avec le club, nous nous sommes quittés sur une discussion avant les vacances et depuis, il n'y a pas eu de nouveau. Lui attend des efforts de ma part, moi aussi, j'en attends de la sienne. C'est un dialogue normal de prolongation de contrat. Les choses suivent leur cours.

Vous imaginez-vous évoluer dans un autre club que Clermont ?

J. M. : J'attaque ma neuvième année à Clermont, la cinquième en professionnel. Je me sens vraiment bien ici, j'y ai mes amis et ma famille n'est pas loin. Mais si nous ne trouvons pas de terrain d'entente et que j'ai des propositions intéressantes ailleurs, je ne suis pas marié au club. Même si, je le répète, je me sens bien à Clermont.

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