Péméja: "Il faudra se transcender"

Passés très près d'une qualification en demi-finale de Challenge Européen, vous semblez particulièrement déçu de la défaite face au Connacht (23-20) samedi dernier. Est-ce le cas ?

XavierPEMEJA : Oui nous sommes effectivement déçus. Perdre de trois petits points devant une équipe largement à notre portée est vraiment frustrant, d'autant plus qu'on aurait reçu Toulon en demi-finale pour une grande fête. C'est râlant de perdre à cause d'une accumulation de petites erreurs préjudiciables. Le carton jaune de Benjamin Boyet ou le coup de renvoi botté directement en touche à la 74e minute ont coûté cher. Sans compter que l'on loupe 9 ou 12 points au pied...

Un autre rendez-vous de grande importance vous attend samedi, à savoir la réception du Stade toulousain. Qu'avez-vous pensé de son quart de finale de H Cup contre le Stade Français ?

X.P : (Rires) Quand les phases finales sont là, le Stade toulousain est vraiment à son top. Le manque de profondeur du banc parisien s'est fait sentir devant le rythme imposé par les Toulousains. Quand les Rouge et Noir commencent à envoyer du jeu au large, on se demande comment on va pouvoir défendre. Je vois bien le Stade toulousain champion d'Europe cette année.

Allez vous analyser ce dernier match à la vidéo pour préparer la venue des Toulousains ?

X.P : Quand vous jouez contre Toulouse, vous évitez de faire beaucoup d'analyse vidéo pour ne pas effrayer vos joueurs (Rires). Il sera nécessaire d'avoir une "haine saine" pour se transcender comme on a pu le faire face à Perpignan (17-6, 6e journée) au Stade des Alpes. Cela fait trois journées que nous n'avons plus vraiment les valeurs qui ont fait notre force. Retrouver ces valeurs ne sera même pas suffisant, il faut aller au-delà contre Toulouse.

Vous jouez contre le Stade Toulousain au stade Gerland de Lyon. Auriez-vous préféré recevoir à Pierre Rajon ?

X.P : Nous n'avons pas le choix. En tant qu'entraîneur j'aurais certainement choisi Pierre Rajon mais il faut positiver le fait de s'exporter à Lyon devant plus de 30.000 personnes. Nous ne sommes pas habitués à jouer devant un tel public, ce qui peut nous transcender, contrairement à Toulouse pour qui c'est courant. Toutefois, il est clair que si l'on perd, la délocalisation ne sera pas un prétexte. Si on gagne, la délocalisation sera peut-être une part d'explication.

Depuis le début de la saison votre club est inquiété par la DNACG, Montauban est aujourd'hui gravement menacé de relégation, pensez-vous que cela influe sur la prestation de vos joueurs ?

X.P : Oui des joueurs y ont pensé à Brive où nous devons accrocher au moins un point de bonus défensif (25-15). Si on attend qu'un club meure pour vivre, c'est le meilleur moyen de mourir à sa place. Personnellement, je crois sincèrement que le MTG XV va s'en sortir.