Derrière, ça sent la "Rose"

Par Rugbyrama
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Avec un recrutement ambitieux à forte connotation britannique, notamment au niveau de la ligne d'arrières composée de quatre internationaux anglais, Brive a clairement l'ambition de se rapprocher encore des ténors du championnat. Pour cela, il faudra rapidement trouver de la cohésion.

Malgré la récente vente du club à une société anonyme, Brive Rugby SAS, et donc le départ de Daniel Derichebourg de la présidence, Brive veut continuer à grandir. L'homme d'affaires a d'ailleurs affirmé que l'équipe corrézienne possédait quand même "tous les moyens de ses ambitions". La saison passée a marqué le retour des Coujoux au premier plan, comme en témoigne leur 6e place finale et leur qualification pour la Coupe d'Europe. Mais les Corréziens n'ont pas envie d'en rester là. Et si quelqu'un en doutait encore, le recrutement le prouve. Un recrutement, à forte consonance britannique, destiné à faire encore grimper la formation briviste dans la hiérarchie nationale.

A la fin du précédent exercice, les entraîneurs brivistes ont su identifier les carences de leur équipe pour rectifier le tir cette saison. Si le paquet d'avants, en particulier la troisième ligne, a dans l'ensemble donné satisfaction la saison passée, les arrières corréziens ont parfois manqué de constance. Et d'ambition. "J'aimerais que l'on soit davantage portés vers l'attaque. […] J'ai été frustré toute la saison dernière. Or, je crois à l'état d'esprit, à la culture du club. Et on a besoin de retrouver cette identité plus offensive", affirmait dans Midi Olympique Ugo Mola, en charge des lignes arrières. Une évolution indispensable pour espérer franchir encore un cap dans les mois à venir.

Une ligne d'attaque ambitieuse

Le club a prospecté en conséquence. Pour le plus grand bonheur d'Ugo Mola : "Je crois que notre recrutement va nous apporter la dimension offensive qui nous manque". Les choix de Jamie Noon et Riki Flutey ont clairement été définis pour muscler le centre du terrain. Ajoutez un autre international anglais à la mêlée, Shaun Perry, réputé pour sa dimension physique, sa qualité de passe et sa capacité à organiser le jeu, ou l'ailier Viliame Waqaseduadua, l'ancien pensionnaire des Waïkato Chiefs en Super 14, avec sa vitesse et ses appuis dévastateurs, et la ligne d'arrières briviste a de quoi impressionner. Surtout qu'avec des joueurs comme Waqaseduadua , Palisson, Flutey, voire Noon ou Estebanez, le club possède des éléments qui excellent dans le un contre un. Reste à trouver complicité et automatismes assez rapidement. Un travail rendu compliqué par l'abondance de nationalités différentes, notamment anglo-saxonnes, dans l'effectif corrézien.

"Nous avons un groupe où il n'y a ni Français, ni étrangers ; nous sommes tous brivistes", tient à souligner Simon Gilham, le directeur général du club. Avec une vingtaine d'étrangers sous contrat, Brive apparaît pourtant comme un club multiculturel. Mais sur le plan de la communication, les joueurs ne paraissent pas particulièrement inquiets, à l'image du capitaine Simon Azoulai : "Les Anglais font beaucoup d'efforts. Andy Goode parle très bien notre langue et Jamie Noon, qui l'a un peu étudiée au lycée, fait l'effort de ne s'exprimer qu'en français. Mais c'est pareil pour les autres joueurs. Nous sommes une dizaine à prendre des cours d'anglais ", confiait-il à Midi Olympique.

Une épine dorsale anglaise

A l'instar de la saison passée où cela avait porté ses fruits, les dirigeants brivistes ont d'ailleurs de nouveau organisé, au CNR de Marcoussis, un stage axé sur la prise de contact et la cohésion. L'occasion pour les recrues d'apprendre à connaître leurs nouveaux partenaires. "Tout va bien jusqu'à maintenant, j'ai apprécié chaque minute passée avec eux. J'ai découvert des personnes qui aiment blaguer, s'amuser et bien vivre ensemble", note Jamie Noon sur le site internet du club. Et le langage le plus important restera celui du terrain et du jeu, comme le confirme l'ancien pensionnaire de Newcastle : "Nous sommes réunis autour d'une intention commune : bien jouer".

Plusieurs recrues n'évolueront toutefois pas totalement en terres inconnues. L'épine dorsale de la ligne d'arrières (Perry-Goode-Noon-Flutey) aura en effet une forte odeur de "Rose". Au milieu de cette armada anglaise, Jamie Noon l'avoue : "Je me sens moins perdu". Avant de mettre en garde : " Cela serait facile de vivre entre nous". Quoi qu'il en soit, malgré un CV déjà bien rempli, l'ensemble des joueurs débarqués en Corrèze cette année avouent arriver plein d'ambitions. Ça tombe bien, ils sont là pour permettre au club d'évoluer, c'est-à-dire de faire mieux que la 6e place…

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