David chez Goliath

Par Rugbyrama
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Seulement un tiers de l’effectif toulousain était là à la reprise lundi et Yann David, la seule recrue présente. Grand espoir du rugby français, l’ancien Berjallien est venu dans la ville rose pour franchir un palier mais il sait que la concurrence sera rude.

Trois minutes de course, une de récup' ; départ à 8 kilomètres à l'heure, arrivée entre 15 et 19. Le "Tube 2" est un classique. Sur toutes les pistes de France, les préparateurs physique l'utilisent un peu sadiquement pour tester l'état de forme des joueurs au sortir de l'été et de ses excès. Mais l'épreuve est impitoyable et chaque verre de rosé, chaque saucisse-merguez savourés autour d'un bon barbecue se payent cash. Premier entraînement et première galère pour le néo-Toulousain Yann David, qui admet avoir dégusté : "C'était plutôt difficile, reconnaît-il. On a fait une grosse séance de physique mais le plus dur est fait maintenant."

L'ancien centre berjallien est pourtant ravi : "C'était une découverte pour moi et j'ai vraiment eu un très bon contact." Seule recrue présente pour la reprise (Louis Picamoles, Yohann Maestri et Census Johnston, qui ont joué des matchs internationaux en juin, arriveront plus tard), il a officiellement commencé sa nouvelle vie à Ernest-Wallon lundi. Un peu "impressionné par les installations que Bourgoin n'avait pas", le joueur a commencé à prendre ses marques. "Ça viendra petit à petit. Je m'installe définitivement à Toulouse la semaine prochaine et ça viendra ensuite."

Pas le choix de la facilité

Toulouse, c'est un peu le Goliath de David pourtant. Face à Jauzion, Fritz, Kunavore ou même Poitrenaud, il ne sera pas simple de se faire une place dans l'effectif rouge et noir. Yann David en est conscient : "Je n'ai pas fait le choix de la facilité mais je suis content de ma décision. Je suis jeune et j'ai encore une grande marge de progression." Sélectionné pour la première fois à 20 ans pendant le Tournoi 2008, le joueur n'a pas confirmé les espoirs placés en lui l'an dernier. Il est venu dans la ville rose pour accélérer sa progression. "Je sais très bien que j'ai fait une saison un peu plate l'an dernier, admet-il. J'étais un peu trop dans mon cocon à Bourgoin et je n'ai rien fait d'extraordinaire ces derniers mois. J'avais besoin de partir pour évoluer."

L'Isérois ne pouvait pas espérer meilleur endroit que "ce club qui fait rêver" pour faire le pas qui l'amènera au plus haut niveau. La route vers Marcoussis passe souvent par Toulouse dans la France du rugby et il le sait. "Je veux d'abord progresser, me faire ma place en club et je verrai après pour l'équipe de France. Je suis réaliste, je n'y ai pas ma place au vu de ma dernière saison. Je repars presque à zéro." Yann David repart à un en fait, comme le nombre de ses sélections...

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