Candelon : "En championnat, ce sera autre chose"

Par Rugbyrama
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L'Usap a subi deux défaites à domicile pendant la préparation. Mais l'ailier Julien Candelon ne se montre pas inquiet pour autant et reste persuadé que son équipe sera prête pour la reprise samedi et la réception de Bayonne. Le joueur revient également sur ses ambitions personnelles.

Une semaine après votre défaite en amical contre les Brumbies (17-0), l'Usap s'est de nouveau incliné face au Racing (23-20). Que retenez-vous de cette rencontre ?

Julien CANDELON : Il y a eu des satisfactions. Par rapport à la semaine précédente contre les Brumbies, nous montons progressivement en puissance. Nous avons encore pêché dans certains domaines mais nous avons fait moins de fautes, notamment dans les rucks, même si tout n'a pas été parfait. Nous avons eu tout de même une bonne conquête et avons commis moins d'erreurs dans le jeu de mains.

N'est-ce pas inquiétant tout de même d'enchaîner deux revers à domicile avant d'entamer le championnat ?

J. C. : Cela reste des matchs amicaux. Nous n'avions pas l'ambition de les gagner mais de s'en servir comme base de travail. Je ne dis pas que c'est bien mais ce n'est pareil quand on joue un match sans avoir une obligation de résultat. Dans ce genre de rencontre, inconsciemment, on manque de concentration et d'application. Mais pour le championnat, tout le monde se sentira impliqué. Je n'ai pas peur à ce niveau. On sera prêt pour la reprise le week-end prochain.

Justement, vous avez changé de dimension aux yeux de vos adversaires et l'attente de vos supporters va être énorme. Comment allez-vous le gérer ?

J. C. : Nous avons tous conscience de la difficulté qui nous attend. Nous avons désormais changé de statut et sommes considérés comme un gros. Pour avoir été dans la position de celui qui affronte le champion, je sais que les autres équipes auront envie de faire quelque chose contre nous. Cette année, nous serons la formation à battre. On voit déjà que les choses ont évolué lors des matchs amicaux. Nous avons raté une pénalité à la dernière minute qui nous aurait permis d'obtenir le nul face au Racing et l'excitation des joueurs adverses, même sur le banc, après cet échec était évident. Ils étaient heureux d'avoir tapé le champion chez lui. Mais dans ces matchs de préparation, je ne me sentais pas vraiment dans la peau du champion. En Top 14, ce sera autre chose.

Selon vous, quels seront les ingrédients pour reproduire votre exploit de l'an passé ?

J. C. : Personnellement, je pense que nous avons gagné un titre, pas un palmarès. Ce que nous avons fait, c'est bien, mais cela n'aura du sens que si nous assumons. Nous avons très peu modifié notre effectif et pour reproduire ce que nous avons fait, il faudra être encore meilleur dans tous les domaines. Cela demande une grosse exigence.

Les retours échelonnés des différents internationaux, dont certains ne peuvent pas être alignés à la reprise en raison des périodes de repos obligatoires, n'ont-ils pas tronqué votre préparation ?

J. C. : Oui, mais tous les ans, c'est un peu pareil. Là, ce qui était différent, c'est que certains joueurs sont partis en tournée avec l'équipe de France juste après la finale du Top 14. Ils n'étaient pas avec nous le lendemain et n'ont pas pu participer entièrement à la fête. Mais l'avantage pour eux est qu'ils n'ont pas été obligés de reprendre trop tôt. Ils bénéficient du temps nécessaire pour se préparer correctement. Nous ferons sans eux pour commencer le championnat. L'an dernier, nous avons fait face à des coups beaucoup plus durs que ça en alignant des équipes inédites à cause des blessures.

A titre individuel, après une saison pleine à tous les niveaux (Julien Candelon a terminé 2e de la revue de l'élite Midi Olympique pour le poste d'ailier, NDLR), vous êtes-vous fixé des objectifs ?

J. C. : Mes objectifs personnels dépendent directement de ceux du club. Je veux donc que l'Usap fasse encore mieux que la saison précédente. Et je pense que c'est plus difficile de défendre un titre que de le conquérir. En tant que joueur, je veux aussi faire mieux. Je dois encore travailler certains domaines où je suis plus faible et il me faut gommer des imperfections. C'est normal.

Contre le Racing, vous avez déjà retrouvé le chemin de l'en-but adverse (auteur d'un essai, NDLR)...

J. C. : Je me demande si ce n'est pas la première fois que je marque en amical avec l'Usap. Je suis ravi. Surtout que, pour une équipe qui manque de liant, nous avons quand même inscrit un essai en première main sur ce coup.

Vous comptez deux sélections en équipe de France (en Australie et en Afrique du Sud en 2005, NDLR), ponctués de deux essais. Retrouver les Bleus cette saison fait-il partie de vos ambitions ?

J. C. : Une sélection avec les Bleus est la suite logique d'une saison parfaite. Si je ne suis pas sélectionné, c'est que tout n'a pas été parfait pour moi. Je sais que l'échéance qui mène à la prochaine Coupe du monde est de plus en plus courte. Ce n'est pas évident pour le staff de l'équipe de France de faire une large revue d'effectif alors que l'événement approche. Il faut donc que je travaille pour être encore plus performant. Si j'ai la chance d'y goûter à nouveau, je ne trainerai pas des pieds. Je ne connais d'ailleurs pas un seul joueur qui le ferai…

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