Bayonne s'enferme dans le doute

Par Rugbyrama
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Défaits à Jean-Dauger contre Toulon (8-14) samedi soir, les Bayonnais s'enfoncent au classement et effectuent un pas supplémentaire dans la crise. Le retrait de Richard Dourthe n'a pas provoqué d'électrochoc. L'Aviron semble enfermé dans ses doutes.

Le vestiaire bayonnais est resté fermé samedi soir. Les journalistes n’ont pas été autorisés à y accéder. Seul le président du club Francis Salagoïty et le maire Jean Grenet ont pu y pénétrer. Même l’ex-directeur sportif Richard Dourthe a dû patienter pour y entrer, passant finalement par la porte de derrière pour rejoindre les joueurs.

La déception, la frustration, la colère transpiraient toutefois au-delà de cette porte close. Cette deuxième défaite consécutive à domicile, la quatrième d’affilée en championnat, enfonce le club dans la zone rouge à trois points du premier non relégable, Brive…. Et à quatre jours d’un déplacement en Corrèze qui sent déjà le soufre ! Alors, le président Francis Salagoïty a beau relativiser et faire bonne figure devant la presse, il y a urgence. Le premier pansement – la mise en retrait de Richard Dourthe du secteur sportif -, n’a pas suffi à colmater les plaies et encore moins à créer l’électrochoc attendu.

Du coup, un coup de bistouri au sein du staff pourrait être nécessaire. Salagoïty assure pourtant que rien ne sera fait avant le match à Brive : "L'Aviron Bayonnais s'est déjà trouvé dans des postures plus délicates, il s'en est toujours sorti. On va regarder ce qui ne va pas. Jouer un prochain match dans quatre jours est une chance. On n'est quand même pas devenu des nul en deux mois. Je ne tirerai pas d'analyse à chaud. On a trois jours pour rattraper les points perdus et pendant ces trois jours, le dispositif ne changera pas."

Un stage pour s'oxygéner

Les joueurs affichent moins de sérénité semble-t-il. Après avoir obtenu de leurs dirigeants que le manageur Richard Dourthe prenne "du recul" par rapport au terrain, ils pensaient être en mesure de retrouver la victoire qu'ils n'ont plus entrevue depuis le 20 septembre face à Montpellier (26-3). "Le mal est là depuis quelque temps, ce n'est pas en trois, quatre jours qu'on va le régler, expliquait, à chaud, le troisième ligne Julien Puricelli juste après le coup de sifflet final. On voulait reprendre les choses en mains. On voit qu'il y a quelque chose qui ne marche pas. On pensait être reparti sur de bonnes bases. On fait vingt bonnes minutes et on ne marque pas. On perd aujourd'hui avec de nombreuses occasions de marquer. Cela ne nous remet pas en confiance. Le problème de fond, c'est notre jeu. Il va nous rester quinze gros matchs et il va falloir trouver les solutions à un gros problème de finition et de confiance."

Pour y penser plus posément, l’Aviron bayonnais partira en stage trois jours à Lacanau. Les joueurs vont s’enfermer pour échapper à la pression de Bayonne à quatre jours d’un match capital qui leur permettra, en cas de victoire, de sortir de la zone de relégation.

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