Un accroc pour Bayonne

Par Rugbyrama
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Bayonne démarre l'année 2009 au ralenti. L'Aviron a été accroché à domicile par Castres (13-13) vendredi, en ouverture de la 14e journée du Top 14. Les Basques paient leur première période très approximative. Ce match nul ouvre la porte à Clermont, qui po

La belle mécanique bayonnaise semble grippée. Sévèrement battu à Toulouse puis à Paris avant Noël, l'Aviron espérait repartir de plus belle en ce début d'année, mais le club basque a buté à domicile sur une équipe castraise qui vaut en ce moment bien mieux que son classement. Contraints de concéder le match nul (13-13), les Bayonnais enchainent donc un troisième match sans victoire. Si Clermont l'emporte face à Toulon avec le bonus samedi, ce qui semble tout sauf improbable, ils seront rdéposséder de leur quatrième place par l'ASM. Actuellement, Bayonne n'a pas le rythme, ni le jeu, d'un postulant aux demi-finales.

Tout était pourtant réuni pour que la fête soit belle. Jean-Dauger, plein à craquer, avait sorti son plus beau tifo avant d'entonner une vibrante pena baiona pour l'entrée des deux équipes sur la pelouse. Mais la foule a eu vite fait de déchanter. Tout au long de la première période, les approximations ont été bayonnaises, et les initiatives castraises. Même l'essai en force du pilier Rodney Blake, à la conclusion d'une jolie combinaison en touche au quart d'heure de jeu, ne fut pas autre chose qu'un trompe-l'oeil.

Fall sonne la révolte

Sans s'affoler, les Castrais sont revenus dans la partie. D'abord par la botte d'Anthony Lagardère, puis sur une interception de Lionel Mazars. Opportuniste, le centre tarnais s'est joué de l'attaque au large de l'Aviron pour aller marquer entre les poteaux et permettre au CO de virer en tête à la pause (7-13). Bayonne, en mal d'alternace dans son jeu, pouvait également regretter les points laissés en route, Daniel Larrechea, à moitié sonné, ayant manqué trois pénalités avant de céder sagement sa place à Manny Edmonds.

Intraitable à domicile cette saison (six victoires en six matches à Jean-Dauger) ne pouvait pas en rester là. Après une pénalité en coin manquée par Lagardère, qu'Alain Gaillard qualifiera plus tard de "tournant du match", les Bayonnais se sont enfin réveillés. C'est notamment le feu follet Benjamin Fall qui a sonné la révolte, donnant au jeu de son équipe une vitesse qui lui avait jusqu'ici fait défaut. Jouant dans le camp castrais, l'Aviron trouvait l'ouverture à deux reprises, via une pénalité d'Edmonds et un drop de Craig Gower, pour recoller à 13 partout.

Il restait alors plus d'une moitié de mi-temps à jouer. Largement suffisant pour forcer la décision. Mais Bayonne avait déjà craché tout son venin et sa période de domination ne s'est pas étendue au-delà d'un petit quart d'heure. Deux échecs de Manny Edmonds, en position difficile il est vrai, ruinaient ses derniers espoirs de victoire. L'Aviron a évité le pire. Il ne méritait sans doute pas mieux au vu de sa première période plus que moyenne. A l'évidence, sur ce qu'ils montrent depuis un mois, sur ce qu'ils ont montré ce vendredi, les Castrais, relégables avant cette rencontre, ne sont pas tout à fait à leur place dans ce championnat. Et les Bayonnais?

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