Toulouse en deux temps

Par Rugbyrama
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Laborieux en première période, Toulouse a placé le petit coup d'accélérateur nécessaire après la pause pour se défaire d'une équipe dacquoise accrocheuse et s'imposer 25-9 à Maurice-Boyau. Les hommes de Guy Novès battent le record de victoires consécutive

Guy Novès s'en moque comme de son premier cadrage débordement, mais Toulouse a quand même écrit une toute petite page d'histoire vendredi soir à Dax. En s'imposant 25-9 dans les Landes, le champion de France en titre a établi un nouveau record, celui du plus grand nombre de victoires consécutives en Top 14, obtenant son 11e succès d'affilée, soit un de plus que la série de Clermont la saison dernière. Les Toulousains n'ont plus connu la défaite depuis le 13 septembre à... Clermont. En ajoutant la Coupe d'Europe, ce sont maintenant 15 matches de rang que les Rouge et Noir viennent de remporter.

Ce dernier maillon de l'impressionnante chaine victorieuse du Stade ne restera certainement pas comme le plus mémorable. Sous la pluie et dans le froid, Toulouse a plus souvent sorti le bleu de chauffe que le smoking. Il a dû batailler aussi, bien plus que le score final, plutôt large, ne pourrait le laisser croire. Le match a en fait basculé en l'espace de 90 secondes, 10 minutes après la reprise. A cet instant, les Toulousains ne menaient encore que de trois petits points (6-9).

Toulouse aux deux visages

Ils allaient en ajouter dix de plus en deux actions. Après une pénalité d'Elissalde, le coup de grâce fut porté par Maleli Kunavore. Le trois-quarts centre fidjien, opportuniste, a su profiter d'une bourde dacquoise pour aller marquer entre les perches. Un essai parti d'une relance lointaine et d'un superbe mouvement, mais contesté par les Dacquois, qui estiment que les Toulousains ont commis un en avant juste avant que Kunavore ne récupère le ballon. Difficile de se faire une idée sur les images, mais il ne semble pas que Pelous ait commis l'en avant réclamé par le public de Maurice-Boyau.

Toujours est-il que l'USD n'allait jamais se relever de ce coup de massue. Menés 19-6 en deux coups de cuiller à pot, les hommes de Thomas Lièvremont n'avaient plus les ressources pour revenir. Jusqu'à ce tournant, ils avaient pourtant bien tenu tête au leader. Après une entame fulgurante (un drop de Fritz et une pénalité d'Elissalde dans les cinq premières minutes), Toulouse est tombé dans une forme d'approximation qui a permis aux Landais de revenir à hauteur sur un drop et une pénalité de Maxime Petitjean, remplaçant efficace de Vignau-Tuquet. Indisciplinés, déficients sur les fondamentaux, notamment en mêlée, le Stade ne tournait pas tout à fait rond.

Pourtant, même accrochés à la pause (6-6), on n'a jamais senti les Toulousains véritablement en danger. En montant leur pressing défensif et leur agressivité d'un petit cran en seconde période, ils ont fait la différence. Après le break de la 50e minute, il a suffi au leader de gérer tranquillement son affaire, ce que Frédéric Michalak, auteur d'un drop et d'une pénalité dans le dernier quart d'heure, s'est chargé de faire. Les Dacquois n'ont même pas le bonus défensif pour se consoler. Sans avoir à rougir de leur performance, ils ne jouent simplement pas dans la même catégorie. Mais Toulouse n'est-il pas hors catégorie aujourd'hui?

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