Toulon avait du coeur

Par Rugbyrama
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Mayol respire. Toulon, avec tout son coeur, est venu à bout de Biarritz (10-5) pour s'offrir une énorme bouffée d'oxygène au classement. Le RCT, qui met un terme à une série de cinq défaites, est allé chercher sa victoire en seconde période grâce à un ess

Des larmes. Des larmes de joie. Mayol a savouré comme il se doit le troisième succès du RCT en Top 14. "Tout n'a pas été simple", expliquait les yeux humides le président Mourad Boudjellal après le coup de sifflet final, "C'est une émotion très forte. Ce soir, à la fin de cette journée, Toulon ne sera pas relégable, cela prouve que nous allons nous battre jusqu'au bout." Une émotion décuplée car les Toulonnais se sont offert le scalp de Biarritz (10-5) grâce à un supplément d'envie, de hargne, de tripes...

Pourtant, sur le plan tactique et technique, les Basques ont longtemps dominé cette rencontre. Plus puissants en mêlée fermée, mieux organisés en touche, gérant parfaitement un premier acte avec un vent violent de face, les hommes de Jacques Delmas avaient toutes les armes pour battre des Toulonnais très brouillons et peu lucides dans les moments importants. Comme sur cette touche défensive de la 18e minute où ils décidaient d'envoyer la balle au-delà des quinze mètres pour un véritable fiasco : interception biarrote et essai de Jean-Baptiste Gobelet en coin. Les premiers points du match et les derniers du BOPB dans cette rencontre.

Ai'i, encore lui

Menés de deux points à la pause après une pénalité de Pisi (3-5), les varois avaient bien peu de chances au début du deuxième acte. Face au vent et à la sérénité basque, le promu jouait son dernier atout : la soif de vivre. Derrière des avants révoltés à l'image de Van Niekerk, le RCT commençait à bousculer des Biarrots devenus trop sages, trop propres. Le talent d'Orene Ai'i faisait définitivement basculer le match. Il ajustait d'un cadrage-débordement son adversaire direct avant de prendre à contre-pied le reste de la défense (54e). Avec la transformation de Pisi, Toulon menait 10 à 5.

Biarritz, malgré une bonne entrée de Marcelo Bosch, n'était plus dans la rencontre. La hargne locale suffisait pour stopper les rares offensives visiteuses même si Mayol retenait son souffle jusqu'au coup de sifflet final. Un public qui décomptait les dernières secondes avant d'aplaudir une équipe qui a su trouver les ressources pour stopper une série de cinq défaites consécutives.

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