Paris : Sans titre, ni paillettes

Par Rugbyrama
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Notre site continue son tour des bilans de la saison, club par club. Place au Stade français, 4e de la phase régulière, qui a chuté en demi-finale contre l'Usap. Malgré un bon début de saison, Paris a sombré dans le jeu au fur et à mesure que le championnat avançait. Une saison à oublier.

TOUR D'HORIZON :

Après un départ en fanfare, le Stade français n'a cessé de décevoir cette saison. Certes, les points engrangés en début d'exercice ont permis au club de la capitale de terminer 4e de la phase régulière et d'atteindre le stade des demi-finales. Mais la défaite contre Perpignan est venue mettre fin à une saison durant laquelle les joueurs parisiens n'ont jamais réussi à trouver une certaine fluidité et une véritable homogénéité dans le jeu. L'équipe n'a pas semblé en mesure de rivaliser avec les autres poids lourds du Top 14 cette année. Un échec cinglant pour le staff choisi par Max Guazzini et composé d'Ewen McKenzie, Fabrice Landreau et Christophe Dominici.

LE TOP : Le début de saison

Sept victoires lors des sept premières journées de championnat, le Stade français avait démarré l'exercice sur les chapeaux de roue. Si l'on ajoute les deux succès initiaux en Coupe d'Europe contre l'Ulster et Llanelli, le club de la capitale est resté invaincu du 26 août au 18 octobre 2008. Et ne pouvait pas espérer mieux comme entrée en matière. En effet, les joueurs parisiens pointaient alors à la première place du classement avec huit points d'avance sur leurs dauphins toulousains… Des Toulousains contre qui ils allaient subir leur première défaite de la saison le 25 octobre. Le début d'une longue décadence.

LE FLOP : Aucune victoire au Stade de France

Depuis plusieurs années, les matchs organisés au Stade de France par Max Guazzini sont particuliers. Des moments de liesse et de spectacle grandeur nature devant 80 000 personnes. Autant dire que face à une telle exposition, les joueurs parisiens avaient l'habitude de se transcender. Sauf que cette saison, en quatre rencontres, le Stade français ne s'est pas imposé une seule fois à Saint-Denis. Un match nul contre Perpignan (13-13) et surtout trois défaites contre Toulouse, les Harlequins (10-15) et Clermont (19-21). Un terrible constat en forme de symbole d'une époque peut-être révolue…

LE MEILLEUR JOUEUR : Sergio Parisse

Encore une fois, le joueur italien a été irréprochable tout au long de la saison. Souvent décalé sur l'aile de la troisième ligne parisienne avec l'arrivée de Juan Manuel Leguizamon, le rendement de l'habituel numéro huit n'en a pas pour autant été amoindri. Impérial en touche, influent dans le jeu, le co-capitaine a tout simplement été irréprochable. Son efficacité diabolique et sa gestuelle remarquable lui ont notamment permis d'être élu deuxième meilleur joueur du Tournoi des 6 Nations. Tout ceci ne l'a pas empêché de se retrouver de manière incompréhensible sur le banc en demi-finale contre Perpignan. Moins de 20 minutes après son entrée en jeu, il inscrivait un essai…

LA REVELATION : Mathieu Bastareaud

On attendait beaucoup du jeune centre parisien de 20 ans. Et cette saison, il a véritablement explosé et aura été une des grandes et rares satisfactions de l'effectif du Stade français. Grâce à son physique hors du commun, il s'est révélé être un perforateur précieux et indispensable dans le jeu des siens. Il a d'ailleurs joué 20 matchs cette saison en championnat et inscrit 8 essais, terminant meilleur marqueur de son équipe. Des performances qui lui ont permis de faire ses débuts en équipe de France pendant le Tournoi et de partir en tournée dans l'hémisphère sud. Sa fin de saison est toutefois ternie par son match raté en demi-finale contre l'Usap.

L'AVENIR :

Le club parisien part un peu dans l'inconnu au niveau de son avenir. La saison prochaine doit être celle de la reconstruction après deux années sans titre, ni finale, et marquées par des éliminations prématurées en Coupe d'Europe. Un constat qui ramène simplement l'équipe de la capitale à un rang de bonne formation, mais plus de ténor du Top 14. Beaucoup de questions se posent également autour du budget futur du Stade français et donc de ses capacités à recruter. De son côté, le staff va être en partie remanié avec le départ de Fabrice Landreau. Et son travail sera de redonner ses lettres de noblesse à un club habitué à briller.

LES CHIFFRES CLES :

Classement attaque : 2e (622 points)
Classement défense : 5e (430 points)
Classement domicile : 6e (45 points)
Classement extérieur : 3e (33 points)
Meilleur réalisateur : Lionel Beauxis (212 points)
Meilleur buteur : Lionel Beauxis (197 points)
Meilleur marqueur : Mathieu Bastareaud (8 essais)

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