Perpignan ivre de bonheur

Par Rugbyrama
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La journée de dimanche restera marquée dans les mémoires catalanes pour de longues années. Après plusieurs heures d'attente, en raison notamment d'une grêve paralysant les aéroports parisiens, le Castillet s'est enflammé.

17h20 - Prémices de folie dans la cité catalane. Les supporters affluent peu à peu vers le Castillet bien avant l"arrivée de l"équipe. Toute la ville est concernée par l"événement du jour : tee-shirts, maillots, et drapeaux à foison dans les rues. Certains échafaudages de bâtiments en construction sont même aux couleurs de l"Usap !

17h45 - Cela parle, cela chante, cela crie un peu partout dans la ville. Les plus passionnés refont le match, débâtent de la popularité des légendes du club, retraçent le parcours des joueurs, leurs aptitudes et leurs prestations lors de cette finale. De vrais passionnés !

17h55 - Toutes les origines, tous les styles derrière un seul club : l'Usap. Il n'y en a que pour lui ! Même le grand voisin barcelonais n'est pas accepté: un groupe de personnes avec le maillot des blaugrana sera gentiment raillé pour ne pas être au goût du jour... Arrivée soudaine des bandas dirigée par un homme ressemblant étrangement à Louis Nicollin vers la grande place !

18h15 - Le speaker sur la grande scène montée place de la Victoire annonce le retard de l'équipe, retenue à Paris par une grève à l'aéroport. Les joueurs, qui devaient initialement arriver vers 19 heures ne seront pas sur place avant 21 heures... au moins. La patience est donc de mise pour tous les supporters, qui ont déjà rempli la place toute entière ! Pas de quoi inquiéter la foule déjà présente toutefois. Les chants à la fierté des catalans retentissent partout. L'ambiance monte doucement.

19h - La menace de la pluie ne semble pas perturber les supporters qui affluent de plus en plus. Les bars sont bondés, l'accès devient de plus en plus difficile et il n'y a plus que du jaune et du rouge, du sang et de l'or, sur la place de la Victoire ! Plusieurs célébrités sont de la partie, comme le chanteur catalan Cali, ancien joueur de l'Usap, et déjà présent la veille à Paris pour le début de la fête.

21h - Les joueurs sont en chemin ! L'annonce se répand sur la place, l'excitation augmente pour les 15 000 supporters amassés. Après 54 ans d'attente, la fête s'annonce folle. Yves, fervent supporter de Perpignan depuis sa plus tendre enfance, bout d'impatience: "Hier la fête était déjà énorme avec le quart des personnes présentes ce soir! Cela s'annonce spectaculaire, honnêtement je n'ai jamais vu sa. Je n'ai pas dormi depuis deux jours, c'est trop beau ce qui nous arrive je ne veux rien rater! Allez l'Usap !"

21h45 - Les voila enfin, après des heures d'attente, d'empressement et de légère angoisse, le bus au couleur catalanes arrive au Castillet. Les joueurs sont debout sur le toit et le cortège a du mal à progresser au milieu de la foule compacte. Des klaxons, les bandas, des cris de joie de toute part, les drapeaux dans tous les sens, même des feux d'artifice… L'accueil réservé à l'équipe est incroyable, du jamais vu. C'est Perry Freshwater qui tient le bouclier haut et fort. Les "Usap ! Usap !" résonnent dans tous les sens. De la folie grandeur nature ! Un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie. La communion entre le public présent, aux premières loges ou celui acculé au fin fond de la place, et l'équipe est incroyable. Des frissons nous envahissent devant ce véritable capharnaüm. Le bouclier circule de joueur en joueur devant un tonnerre d'applaudissements. La fête sera longue, comme l'a annoncé Benoît Brazès responsable de la communication de l'Usap: "On devrait dessaoûler vers le 20 Juillet !" Les chants catalans résonnent à nouveau, et tout un peuple fête dignement ses nouveaux héros.

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