Mermoz, pur-sang et or

Par Rugbyrama
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Toulouse n'en voulait plus. Perpignan a été trop heureux de récupérer ce pur joyau. Auteur d'une énorme saison sous le maillot sang et or, Maxime Mermoz a joué un rôle majeur dans la quête du Brennus. Le jeune trois-quarts centre international se sent comme un pur catalan.

Il a la banane, Maxime Mermoz. Il peut. A 22 ans, le voilà déjà avec un Brennus dans la besace. C'est même quasiment un coup de maître pour un coup d'essai pour ce "rookie", car cette saison était la première au plus haut niveau du jeune international. Avant de poser ses valises et son talent à Perpignan, il n'avait joué que des bouts de match avec Toulouse, ce club où il a passé sept ans, qu'il a découvert à l'âge de 15 ans, mais qui ne fut jamais totalement le sien. Alors, ce Brennus est autrement plus personnel que celui conquis l'an dernier avec le Stade face à ces mêmes clermontois. "J'étais dans l'effectif du champion de France, donc j'étais champion de France. Mais ça n'a rien à voir. L'année dernière, je ne me sentais pas complètement dans le groupe. Là, j'ai tout vécu de l'intérieur, en étant actif. C'est mon premier vrai Brennus", explique-t-il.

Cette finale, il l'a vécue "à la Mermoz", comme le reste de cette saison. Sans stress. Tranquille. Au fil des minutes, il a commencé à voir le titre prendre corps. "C'est monté crescendo, raconte le Spinalien. Je regardais le chrono. A la 64e minute, je me disais que ça allait être dur de tenir encore un quart d'heure. Après, je me souviens avoir regardé à la 71e. On avait neuf points d'avance. Il fallait vraiment qu'on se troue pour ne pas gagner. Mais c'est vraiment au coup de sifflet final qu'on peut se lâcher et se dire 'enfin'." Avec l'assurance de la jeunesse qui ne doute de rien, il affirme ne jamais avoir douté. Mieux, même quand Clermont était devant, il avait senti le vent tourner. "En fin de première mi-temps, j'ai eu l'impression que le match basculait. On avait seulement quatre points de retard à la mi-temps. Il suffisait de passer devant pour les faire douter. On s'est dit que, finalement, cette histoire de malédiction était peut-être vraie", lance-t-il, hilare.

Durand: "Il a un truc en plus"

Lui qui avait illuminé la demie de Gerland, déchirant à maintes reprises la défense parisienne, est resté plus en retrait samedi soir au Stade de France. La défense clermontoise l'attendait, à l'évidence. Une marque de respect. Disposant d'un minimum d'espaces, il a placé un ou deux accélérations, comme ce démarrage quasi-arrêté en première période. Sans un retour in extremis de Rougerie, le coup aurait pu être fatal. Après la victoire contre le Stade français, Maxime Mermoz avait souligné le travail de l'ombre de son compère de l'axe, David Marty. Lequel s'est montré décisif en finale en marquant l'essai qui change tout en début de seconde période. "C'est la preuve qu'il n'y a pas un joueur plus en avant que l'autre dans cette équipe, poursuit-il. On n'a pas d'individualités qui ressortent. C'est un peu cliché peut-être ce que je vais dire, mais il y a une énorme solidarité dans le groupe. Je suis heureux, parce que c'est vraiment la victoire d'une bande de potes."

Ce groupe lui ressemble et vice-versa. C'est sans doute pour cette raison qu'il s'y est aussi vite et aussi bien intégré. "Ca rigole beaucoup, ça déconne. Je me suis bien retrouvé dans cette ambiance, c'est exactement ce que je recherchais." Mermoz avait simplement besoin de confiance pour s'épanouir. Après, tout est devenu simple, tant le phénomène dégouline de talent. "Un joueur comme ça apporte forcément quelque chose de spécial. Il a un truc en plus, une faculté à déstabiliser l'adversaire que tout le monde n'a pas", confie en guise d'hommage Nicolas Durand. L'histoire de Maxime Mermoz et de l'Usap, c'est celle de deux destins en marche, partageant les mêmes valeurs. Une communauté de biens, ans l'intérêt de chacun, et pour le bonheur de tous.

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