La 3e journée en questions

. A qui le pouvoir?

Même si le fauteuil de leader peut paraître anecdotique à ce stade du championnat, il s'agit bien d'un des enjeux du week-end. Quatre équipes (Stade français, Biarritz, Perpignan et Bayonne), comptent deux victoires en deux journées. Ce quatuor perdra au moins une unité, puisque Paris et l'Usap s'affrontent samedi. La mission s'annonce par ailleurs difficile pour l'Aviron, qui accueille Clermont, et le BO, en déplacement à Toulouse. Il risque donc d'y avoir du bouleversement en haut du tableau. Le vainqueur du duel entre Catalans et Parisiens a toutes les chances de désigner le patron du Top 14 au terme de ce troisième acte.

. L'Aviron va-t-il passer la troisième?

Comme l'an dernier, Bayonne a démarré sa saison par deux victoires. La saison passée, l'Aviron était brutalement revenu sur terre en trébuchant sur la troisième marche. C'était à Paris, où les Basques, qui s'étaient vus trop beaux, avaient pris une jolie raclée. Cette fois, c'est Clermont qui se dresse sur leur route. Une bonne occasion de savoir si l'Aviron a retenu les leçons du passé. Une victoire face au vice-champion de France, vendredi soir à Jean-Dauger, n'installerait pas seulement les coéquipiers de Rémy Martin sur le toit du Top 14, au moins provisoirement. Elle leur permettrait de crédibiliser les ambitions d'un club lassé de jouer le maintien, et qui rêve désormais d'Europe.

. Paris peut-il rendre à l'Usap la monnaie de sa pièce?

C'était le 8 mars dernier. Le Stade français, invaincu à domicile depuis septembre 2004, chutait à Jean-Bouin face à Perpignan. Un match charnière pour les deux clubs. Les Parisiens n'allaient jamais vraiment se remettre de ce K.O. alors qu'il avait au contraire marqué le début d'une période faste pour les Catalans. Les deux formations se retrouvent samedi après-midi à Aimé-Giral. Si l'équipe de la capitale refuse de parler de revanche, elle aimerait néanmoins réussir un coup identique à Perpignan. Parce qu'une victoire en terre catalane offrirait aux hommes du président Guazzini le déclic qui leur fait défaut. Le Stade français est certes leader après deux journées, mais la manière, comme l'an dernier, laisse à désirer.

. Brive-Castres: qui va décoller?

Derrière les poids lourds du Top 14, Brive et Castres font partie d'un peloton d'ambitieux. Pour l'heure, l'un et l'autre seraient plutôt invités au bal des déçus. Les Cabistes ont limité la casse en ramenant un nul de Toulon, après leur défaite à Perpignan. Le CO, de son côté, a perdu ses deux premières rencontres, à la maison face à Bayonne puis à Biarritz. A l'heure de se retrouver lors du troisième acte en Corrèze, les deux formations ont donc déjà une obligation de résultat. Outre leur pénurie de victoires, Brivistes et Castrais ont un autre point commun: une infirmerie abondamment remplie. Le vainqueur obtiendra une sacrée bouffée d'oxygène. Pour l'avantage du terrain, et au vu des deux premières journées, on donnera sur le papier un petit avantage au CABCL.

. Pour qui le duel des promus?

Toulon et Mont-de-Marsan partageront toute la saison le même statut, celui de promu. Mais la comparaison s'arrête là entre Varois et Landais. Le RCT était programmé pour monter en Top 14, le Stade montois nettement moins. Les Toulonnais possèdent le 4e budget du championnat, les Montois le plus faible. S'ils viennent du même endroit, ces deux clubs ne devraient en théorie pas évoluer dans la même dimension cette saison. Pas sûr, pourtant, qu'il y ait tant de différence que ça entre les deux formations, qui se retrouvent samedi à Guy-Boniface. Les hommes de Tana Umaga sont certes invaincus après deux journées (une victoire et un nul, à domicile), alors que Mont-de-Marsan a subi deux défaites (en déplacement) pour débuter. Mais les Jaune et Noir, passés tout près de l'exploit à Paris samedi dernier, ont les moyens de perturber leur ancien voisin de palier en Pro D2. A condition d'appuyer là où ça fait mal, à savoir devant. D'autant qu'après l'euphorie de la victoire face à Clermont, Toulon est vite retombé sur terre face à Brive. Lacunes en conquête, buteurs déficients, blessures dans les lignes arrières, le RCT a ses soucis. Aux Montois de les exploiter.