Wilkinson : "Je suis un homme neuf"

Qu'est ce qui vous a motivé à quitter Newcastle pour rejoindre Toulon ?

Jonny WILKINSON : J'ai pris cette décision avant tout pour le rugby, pour jouer du mieux que je peux et continuer à progresser. C'est aussi une opportunité fantastique pour relancer ma carrière. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre et je veux apporter ma contribution à l'équipe. Il y a des joueurs à Toulon que je respecte beaucoup et j'aime la manière dont jouent les Français. Je veux finir ma carrière en beauté. J'ai trente ans (il les a eu il y a deux jours, ndlr), mais j'ai encore quelques belles années de rugby à vivre.

Pourquoi avoir choisi Toulon et pas un autre club français ?

J.W. : Le RCT possède une grande histoire et beaucoup de grands joueurs comme Eric Champ ou Jérôme Gallion que je regardais à la télévision. Pour moi, ce sont des idoles. Ce club a également une grande culture des avants et j'aimerais être le lien entre les avants et les trois-quarts. Je souhaite également apporter quelque chose aux jeunes. Dans ma carrière, j'ai eu la chance de recevoir les conseils de Rob Andrew, Va'aiga Tuigamala ou Gary Armstrong et si je n'avais pas eu leur soutien, peut-être que mon histoire aurait été différente.

Comment vous sentez-vous physiquement ?

J.W. : Je me sens comme un jeune homme de vingt ans ! J'ai passé des examens médicaux hier et aujourd'hui et tout va bien. C'est très simple : je n'ai aucun problème. Franchement, je ne me suis jamais senti aussi bien. Je me suis entraîné pendant sept mois sans jouer, en me laissant du temps pour revenir en pleine forme. J'ai besoin de jouer et d'enchaîner les matchs, mais mentalement, je suis complètement régénéré. Je suis un homme neuf.

Vous avez signé à Toulon avec quels objectifs ?

J.W. : Gagner tous les matchs de la saison et si nous arrivons à faire ça, alors nous serons champions de France. Depuis Newcastle, j'ai regardé plusieurs matchs du RCT et je n'ai toujours pas compris pourquoi cette équipe n'était pas mieux classée. Avec Tana Umaga, les skills de Sonny Bill Williams, la puissance des avants et l'apport de nouveaux joueurs comme Fernandez-Lobbe, c'est un squad fantastique. Si on me demande si cette équipe peut gagner chaque week-end, je réponds oui, sans hésiter. Mon ambition est identique à celle du club : devenir champion de France.

Lors de votre première venue à Toulon, le 14 mars dernier pour le match face à Perpignan, avez-vous été surpris par la passion des Toulonnais ?

J.W. : Venir au stade Mayol a été une grande expérience. J'ai joué plusieurs Coupes du monde, fait des tournées avec les Lions Britanniques et je pensais avoir tout vu, mais cette ambiance pour un match de championnat, c'est quelque chose que je n'avais jamais expérimenté. Je ne pensais pas que c'était possible.