Y aura-t-il du grabuge à Noël?

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Après la nouvelle déroute à Montpellier (33-8) samedi, les fêtes promettent d'être quelque peu agitées du côté de Toulon. Mourad Boudjellal, lassé d'attendre et furieux du manque de vie de son équipe sur le terrain, a annoncé que certains venaient de joue

Toulon n'aime décidément pas les veilles de fête. Il y a un an, à deux jours de Noël, le RCT avait reçu une énorme claque à Agen (33-0). A l'issue du match, Tana Umaga, étrangement détaché, avait lancé un "bonnes vacances" à ses troupes qui avait sidéré Mourad Boudjellal. Douze mois plus tard, le dernier match de l'année a encore été synonyme de déroute pour les Varois, étrillés à Montpellier samedi (33-8). Le président Boudjellal n'a pas davantage goûté cette défaite. Mais la comparaison s'arrête là. La saison dernière, Toulon, leader de Pro D2, vivait dans l'ambition et l'espoir, celui d'un retour au plus haut niveau. Il est aujourd'hui habité par la peur d'un retour express à l'étage inférieur.

A plusieurs reprises, Toulon a semblé toucher le fond cet automne. A Montpellier, il a encore creusé. Pas tant à cause de la défaite, que du contenu, indigent. Après tout, Toulouse aussi a chuté à Yves-du-Manoir. Non, au-delà de la défaite, la neuvième en 13 matches, c'est l'absence de rébellion, de détermination, de vie, tout simplement, qui a frappé. Les Toulonnais semblent presque plus résignés que franchement abattus. Aubin Hueber s'interroge. "Ce qui me gêne, soupire l'entraineur des avants, c'est que nous venons avec des intentions et que nous ne les mettons pas en pratique. Il faut arriver à comprendre pourquoi."

"Il va falloir s'envoyer un petit peu plus"

A l'exception de l'essai tardif de Jerry Collins, pour l'honneur, Toulon n'a rien proposé offensivement. Certains joueurs ne cachent plus leur amertume, comme Martin Jagr. "Je suis encore frustré, explique l'ailier du RCT dans les colonnes de Var Matin. J'ai l'impression de ne servir à rien sur un terrain. On ne sait pas changer de jeu, il n'y a aucune alternance." Pris dans un cercle vicieux, le promu ne s'en sort pas. La faillite au pied de ses buteurs devient une mauvaise habitude. Les points laissés en route par Ramiro Pez en première période ont coûté cher en première période à Montpellier. "On ne sait pas comment nous aurions réagi si nous avions pris le score en cas de réussite du buteur", regrette Hueber.

Ces explications, ces excuses, Mourad Boudjellal ne veut plus les entendre. Le patron du RCT oscille entre ironie et colère. Ironie, quand il note qu'à Toulon, "on laisse les meilleurs joueurs sur le banc", en référence à la non-titularisation de Van Niekerk en troisième ligne. Colère, quand il constate l'absence de combativité de certains. "S'ils ont envie de rester à Toulon, il va falloir s'envoyer un petit peu plus sinon dans un certain temps la côte de certains joueurs va baisser. Parfois, on a le mot looser qui peut rester imprimé sur le front. Ce n'est pas très bien vue en fin de saison quand on demande à son agent de trouver un nouveau club", lance le président.

Et Boudjellal d'annoncer que quelques joueurs ont sans doute joué leur dernier match sous les couleurs rouge et noire. "Si on doit descendre en Pro D2 ça sera l'élan pour mieux ressauter car on aura appris beaucoup de choses. Quelque part ça nous permettra de nettoyer tous les contrats de deux ans. Ça ne sera peut-être pas plus mal", se convainc-t-il. Les vacances seront courtes en Top 14. A Toulon, elles promettent surtout d'être agitées...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?