Castres, pas si nul

Par Rugbyrama
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Le match nul ramené de Bayonne vendredi soir est source de quelques frustrations, mais surtout de gros espoirs pour Castres. Le CO quitte la zone rouge pour la première fois depuis près de deux mois. Sur ce qu'ils ont montré dernièrement, les Tarnais ont

C'est presque rien. Mais ça change tout. Le nul tout sauf nul obtenu vendredi soir à Bayonne, conjugué à la défaite de Toulon à Clermont, permet au Castres Olympique de quitter la zone rouge. Le CO n'est plus relégable, pour la première fois depuis cinq journées. Alors, même si l'objectif n'a pas tout à fait été atteint, puisque les Tarnais s'étaient promis avant de se quitter pour les fêtes de débuter 2009 par une victoire à Jean-Dauger, la troupe d'Alain Gaillard ressemblait davantage à l'équipe qui avait flirté avec les demi-finales l'an dernier, qu'à celle, moribonde, qui trainait sa misère ces quatre derniers mois.

Conscient que le fait de prendre deux points à Jean-Dauger, où l'Aviron avait réussi un carton plein lors de la phase aller (six matches, six victoires), ne peut constituer une contre-performance, l'entraineur castrais se satisfait de ce résultat. "En seconde mi-temps, admet Alain Gaillard, les Bayonnais ont quand même beaucoup poussé, ils étaient plus agressifs, plus sur le ballon, ils sont revenus par des pénalités. Pour cette raison, on ne mérite peut-être pas de gagner. Le match nul me semble équitable."

Gaillard: "On est en amélioration"

Enfin apaisé, le gourou tarnais n'avait pas le coeur à pester. Ni contre l'arbitrage ni contre l'adversaire et encore moins contre ses joueurs. "On a tenu le choc, on ne s'est pas trop affolé, poursuit-il. Notre défense est meilleure depuis que l'on a retrouvé l'agressivité, la solidarité. C'est du travail, mais c'est aussi la tête, elle n'est pas revenue comme ça." Ses joueurs, eux, nourrissaient presque plus de regrets que leur coach, à l'image du talonneur Romain Terrain. "Il y a un peu de frustration, parce qu'on menait à la mi-temps, souligne ce dernier. Une fois encore, il ne nous manque pas grand chose, comme à Perpignan. Il faudrait que ça rigole assez vite, la victoire nous manque."

Depuis trois matches, Castres va beaucoup mieux. Mais au plan comptable, les effets de ce renouveau tardent effectivement à se faire ressentir. Juste avant la mini-trêve, le CO avait échoué sur le fil à Perpignan, entre regrets et amertume. Cette fois, au moins, la défaite n'est pas au bout du combat. Ces deux rencontres sont dans la lignée de celle qui avait précédé, en Coupe d'Europe, avec une probante victoire contre le Leinster. "On est en amélioration, tout le monde a décidé de réagir, de sortir le club de cette ornière", juge Alain Gaillard.

Castres est enfin dans le vrai. Pas encore de quoi fanfaronner, mais suffisamment pour envisager le proche avenir avec un tout petit peu plus de sérénité. "Cela fait quatre semaines qu'on se prend des grosses équipes face à qui on a été capable de relever le défi, il faut continuer dans le même tempo, analyse Jean-Philippe Swiadek, le président du CO. "On a beaucoup de travail à accomplir, on sait que l'on a des faiblesses. On vit l'enfer depuis deux mois mais on se bat", reprendre Gaillard, qui a bien cerné l'objectif: "Tout notre souhait est de finir au moins 12e et on va s'y employer." Maintenant, il ne reste plus qu'à gagner.

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