Bayonne ne digère pas

Par Rugbyrama
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Frustrés par la défaite devant Toulouse à Jean-Dauger (9-12), joueurs et entraîneurs de l'Aviron bayonnais, ont passé leur colère sur l'arbitrage. Ça ne changera pourtant rien au constat. Bayonne n'a plus son destin en main dans la course à l'Europe.

A Bayonne, on fait dans le jambon mais rarement dans la dentelle. Surtout quand un résultat reste coincé en travers de la gorge. C'est le cas du 10-12 concédé devant Toulouse. L'arbitre en a donc pris pour son grade après la rencontre."Sur l'ensemble du match, je ne suis pas content de l'arbitrage de M. Matheu, lance le président Francis Salagoïty. "Quand on a des arbitres incompétents en mêlée, on fait des matches de merde" , avoue Arnaud Héguy. Et bien sûr, l'inévitable Richard Dourthe. "J'ai vu sur le terrain deux équipes de haut niveau et une personne qui n'était pas au niveau du tout ".

Les Bayonnais l'ont mauvaise, c'est clair. Ils reprochent à Monsieur Matheu un arbitrage inégal en mêlée, le point fort des Basques. "Mes joueurs ont été franchement exemplaires avec un Dusautoir à qui on permet tout", regrette Dourthe. Ils estiment aussi que plusieurs pénalités n'ont pas été sifflées en leur faveur. Pourtant, et sans vouloir jouer l'avocat du Diable, il aurait simplement suffit à l'Aviron de passer les sept tentatives accordées pour l'emporter. Et sans vouloir enfoncer le clou, si la dernière n'avait pas été vite jouée à la main, c'était un nul et un point de plus au classement.

23 journées comme européen

Seulement voilà, pour faire le bonheur des Bayonnais, il fallait gagner face au champion. "Le nul ? Ça ne nous intéresse pas. Il nous fallait un résultat favorable pour que ça nous serve , avoue Dourthe. Les joueurs sont abattus. Ils savent ce qu'il s'est passé. Dix mois. Dix mois de travail qui ne seront peut-être pas récompensés". Un chiffre suffit d'ailleurs à expliquer cette détresse. Cette saison, l'Aviron a passé 23 journées sur 25 en position d'européen. Avant la réception du Stade français le week-end prochain, il sera donc septième, soit son plus mauvais classement depuis la première journée.

L'Aviron n'a plus son destin en main et il devra regarder du côté de Bourgoin (qui reçoit Brive) et de Biarritz (qui accueille Montauban) pour savoir s'il décrochera le précieux sésame. Une victoire face aux Parisien pourrait ne pas suffire. "Il faut positiver" , souligne Jean-Philippe Coyola. Ou alors relativiser comme Francis Salagoïty. "Ce n'est pas un rêve qui s'échappe. Il y avait un objectif en début de saison qui était de faire mieux que la saison dernière: on était en bas de classement, là on est au milieu, un peu vers le haut". Pas sûr que cela console tout un peuple...

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