Sur le grill

Par Rugbyrama
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Sur le papier, certaines rencontres nous font saliver. Des chocs entre cadors qui réunissent tous les ingrédients pour faire rêver. Pour attirer un large public. Et soulever les foules. Mais qui, au final, se traduisent par des parodies de matchs. Incohér

"Notre problème actuel, ce sont les matchs tronqués " . Serge Blanco, le futur ex-président de la Ligue Nationale de Rugby, lance un cri d'alarme dans les colonnes de Midi Olympique. Marc Lièvremont, de son côté et dès fin de la tournée de l'équipe de France, ne se privait pas pour fustiger notre " mauvais championnat" . Dur constat qui invite tous les acteurs du rugby à se pencher sur la formule du Top 14...

Car reste que celui-ci a une particularité plutôt singulière et peu réjouissante : il n'y a quasiment pas d"affiches avant les phases finales. En effet, l'objectif pour les ténors du Top 14 étant de terminer à l'une des quatre premières places, synonymes de qualification pour les demi-finales, ces derniers se concentrent essentiellement sur les oppositions face aux 'petits'. Car c"est évidemment au cours de celles-ci qu'ils ont le plus de chances de glaner des points.

Effectivement, il apparaît bien difficile de ramener une victoire de Toulouse, Clermont, Paris ou encore Perpignan. Du coup, lors de leurs confrontations, les 'gros' qui se déplacent préfèrent envoyer l"équipe B, voire C. Des matchs qui ne brillent que par l'absence des joueurs majeurs. Les exemples sont nombreux : Toulouse à Perpignan ou Paris. Ces mêmes Parisiens à Clermont, etc... De quoi donner des regrets quand on voit le niveau des rencontres entre ces mêmes formations lors des phases finales. Seul Biarritz, en grand besoin de points et donc contraint et obligé, a aligné son équipe type à Toulouse, Perpignan ou Paris.

La question du calendrier

Cette année, entre les quatre premiers du classement final, il n'y aura eu à l'arrivée qu'une seule et unique grande affiche (avec les équipes titulaires alignées) avant le stade des demi-finales : Toulouse-Clermont au Stadium. Un match serré. Disputé. Engagé. Qui a donc tenu toutes ses promesses. Mais qui paradoxalement, avec la blessure de Vincent Clerc, a mis en lumière la raison pour laquelle les entraîneurs choisissent de 'lâcher' délibérément plusieurs rendez-vous.

Certains préfèreront pointer du doigt la formule du championnat, avec sa première phase qualificative, qui n'incite pas forcément à aller chercher tous les points possibles. Mais ce sont avant tout la cadence infernale du calendrier, l'accumulation des matchs et donc la fatigue physique de joueurs toujours plus sollicités qui expliquent ces décisions. Au grand dam des spectateurs évidemment. Car ce sont bien eux les premiers pénalisés. D'ailleurs, coïncidence ou pas, les audiences de Canal + sont en net recul.

Serge Blanco le reconnaît, " la question du calendrier est vitale pour le rugby français ". Le rugby, et le sport en général, se doit de rester un spectacle. Mais comment y parvenir lorsque l'on prive le public des plus belles représentations et de leurs meilleurs acteurs ?

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Retrouvez un dossier sur les incohérences du Top 14 dans Midi Olympique

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