Paris enterre Biarritz

Par Rugbyrama
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Battu par le Stade français au Stade de France (22-18), Biarritz est définitivement éliminé de la course aux demi-finales, avant même la dernière journée. Perpignan, qui se rend ce soir à Dax, est donc le quatrième qualifié pour le dernier carré avec Cler

On ne vient jamais pour rien au Stade de France. Même si l'enjeu de ce choc au sommet de la 25e journée, entre un Paris déjà qualifié pour le dernier carré et un Biarritz presque résigné, n'était pas démentiel, la dernière grande messe "guazzinienne" de la saison a apporté son lot de certitudes. Pour les deux protagonistes du jour, d'ailleurs. Ainsi Biarritz, en concédant sa 11e défaite de la saison, ne retournera pas au Stade de France le 28 juin pour la finale du Top 14. Le BO est officiellement éliminé de la course aux demi-finales. C'était quasiment une évidence, c'est désormais un fait. On connaît donc les quatre demi-finalistes, la défaite basque officialisant la qualification de Perpignan, aux côtés de Clermont, Toulouse et Paris.

L'autre confirmation du jour concerne le Stade français. On ignore si les Parisiens reviendront fouler la pelouse de Saint-Denis dans trois semaines pour défendre leur titre. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'ils devront encore monter d'un cran s'ils veulent écarter Toulouse puis, peut-être, Clermont, sur la route du Brennus. Dans le sillage de sa victoire face à Castres la semaine dernière, Paris a engrangé un peu de confiance avant les phases finales. Mais comme souvent cette saison, le champion de France est apparu irrégulier dans sa performance, versant parfois dans l'excellence, avant de tomber par instants dans l'approximation. Pour aller au bout de ses prétentions toujours légitime, le Stade français devra trouver le moyen de jouer 80 minutes constantes. Il en a la possibilité, à lui de trouver le moyen.

Le BO est à sa place

Incontestablement, le Paris du premier quart d'heure a tout pour être champion. Conquérants en mêlée, incisifs, déterminés et audacieux, les hommes de Fabien Galthié ont peut-être livré leur meilleure entame de match de la saison. Avec en point d'orgue un petit bijou d'essai sur une action de 80 mètres conclue par le revenant Julien Arias. Du grand art. Résultat, après un quart d'heure de jeu, Biarritz était déjà assommé (13-3), et Galthié pouvait se friser les moustaches, malgré la sortie sur blessure de David Skrela, touché à la cuisse. L'ouvreur international n'aura passé que 10 minutes sur la pelouse, le temps d'inscrire cinq points, avant de céder sa place à Hernandez.

En démarrant de la sorte, les Parisiens ont mis l'eau à la bouche de leur public, laissant augurer d'un vrai feu d'artifice. Mais quand on tire le bouquet final d'entrée de jeu, la suite parait bien fade... Elle le fut. 25 minutes plus tard, au moment de rentrer aux vestiaires, le Stade français ne comptait plus que deux longueurs d'avance (13-11). La faute à une léthargie certaine. Or le BO, même moribond, n'est pas le premier venu. Flairant le coup, les Basques sont revenus dans le match, sur une pénalité de Dimitri Yachvili et un essai de Jean-Baptiste Gobelet. Décidément, l'ailier biarrot aime le Stade de France. Il y avait marqué lors de la finale 2005, déjà face à Paris. Avec un peu plus de réalisme (deux échecs au pied de Yachvili), Biarritz aurait même pu virer en tête. Sa chance venait de passer…

La suite, plutôt languissante, a ressemblé à une longue agonie pour le BO. Jamais franchement à la peine, mais pas davantage en mesure de changer le cours d'un match qui parut presque amical parfois. Paris, un peu radin, s'est alors contenté de gérer, plutôt bien, trois coups de pied d'Hernandez le mettant à l'abri de l'essai inscrit pour l'honneur par Cronje à la dernière minute. Voilà, pour Biarritz, c'est donc fini. Et cet avant-dernier opus biarrot fut à la hauteur du jeu pratiqué cette année. Pas catastrophique, mais presque inerte. Dépourvu d'âme. Cinquième du Top 14, Biarritz est à sa place. Celle de Paris au terme de cette saison demeure une énigme...

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