Paris, de St-Lary à St-Denis?

Par Rugbyrama
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Le Stade français a construit sa victoire sur Castres (44-15) samedi lors de son stage à Saint-Lary. Dans les Pyrénées, les Parisiens ont retrouvé une certaine cohésion et un second souffle. Et s'ils y avaient posé les bases d'un nouveau titre?

Jean-Bouin, samedi, 16h49. Scènes de joie sur la pelouse parisienne. On a le sentiment que le Stade Français vient de remporter le championnat alors qu'il a simplement assuré sa place en demi-finale en battant Castres. Et si Fabien Galthié, David Skrela et Christophe Dominici sont portés aux nues par le reste de l'équipe pour un tour d'honneur, c'est parce qu'ils s'en vont et que cette rencontre était leur dernière dans l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud. La joie des Parisiens et le sentiment du devoir accompli porte toutefois un nom: Saint-Lary.

Dans les vestiaires, ils ont tous le nom de cette commune des Hautes-Pyrénées d'un peu plus de 1000 âmes à la bouche. Passer près d'une semaine à Saint-Lary a permis aux joueurs du Stade français de se retrouver, au sens propre du terme, après les défaites à Brive et Auch. "On mange rugby, on dort rugby, c'est un peu comme une semaine internationale, explique Christophe Dominici. L'équipe en est ressortie soudée et compétitive. Ça nous a permis de retrouver un état d'esprit et de la fraicheur mentale" . "On pouvait même se parler le soir !", lance Fabrice Landreau.

Galthié: "Under the control"

Evidemment, les Parisiens sont aussi partis pour travailler. Et là encore, ils ont trouvé des conditions idéales, loin de leurs déboires matériels des Hauts-de-Seine. "C'était plus facile pour travailler, avoue Dominici. Avoir une unité de lieu contrairement à ici où on est éparpillé entre Jean-Bouin, Meudon... Là, c'est plus simple pour récupérer, aller dans le détail" . "On a pu se préparer normalement, explique Fabien Galthié. J'ai pu contrôler ce que faisaient les préparateurs physiques. Tout était under the control. On voulait travailler sereinement sans que personne ne nous dérange".

Le résultat est là. Paris a gagné, convaincu en marquant quatre essais et (enfin) validé son billet pour le dernier carré. Est-il pour autant guéri de tous ces maux? La machine, qui a retrouvé toute une ligne de trois-quarts (Saubade, Glas, Liebenberg) est-elle lancée pour de bon? Pas tout à fait selon Pierre Rabadan. "On se sent mieux mais il faudra plus pour espérer faire quelque chose dans ce championnat. On avait juste besoin de retrouver la cohésion qui nous faisait défaut et expliquait certaines contre-performances. On ne s'emballe pas, on sait que l'on a des progrès à faire".

Le prochain match, au Stade de France face à Biarritz, en dira peut-être plus sur les capacités de cette formation à briller lors des phases finales. On sait que le Stade français est une redoutable mécanique, capable de se transcender lors des matchs couperet. "Dans les rencontres éliminatoires, les cartes sont redistribuées, rappelle à juste titre Dominici. Et on peut poser beaucoup de difficultés à certaines équipes". Rendez-vous donc le 20 juin pour savoir si le Stade français a dû passer par Saint-Lary pour rallier Saint-Denis. Pas le chemin le plus court mais peut-être le bon...

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