Biarritz : un stage pour une remise en forme olympique

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - Après avoir repris l’entraînement le 12 juillet dernier, le Biarritz olympique a poursuivi sa préparation avec un stage de cohésion. La semaine passée, tauliers, recrues et jeunes du centre de formation étaient réunis à Saint-Lary-Soulan. L’occasion de se mettre dans le dur physiquement, pour continuer à se rapprocher de la forme olympique.

"Aujourd’hui, ça va piquer !" Barnabé Couilloud donne le ton, ce vendredi 23 juillet. Tout sourire, le demi de mêlée et plusieurs dizaines de Biarrots débarquent sur le pré de Saint-Lary-Soulan aux environs de 9h15, bien décidés à conclure une semaine de stage éprouvante, au beau milieu des montagnes pyrénéennes. Avants et trois-quarts se séparent directement (seul Tomas Cubelli se joint aux "gros"), les ateliers sont adaptés, et le directeur sportif Matthew Clarkin observe d’un oeil avisé : "Là, je crois qu’on commence à trouver le bon tempo."

Il faut dire que le BO est la formation de Top 14 - avec Brive - qui a le moins profité de ses vacances estivales (quatre semaines de repos seulement). La reprise du lundi 12 juillet dernier avait donc permis aux tauliers et aux recrues de se jauger, quand le stage de préparation a "fortement accéléré le processus d’intégration", et mis les organismes à rude épreuve… Dans la douceur matinale des Hautes-Pyrénées, les ateliers techniques et la préparation physique font couler quelques gouttes sur le front des Basques. En revanche, l’entraînement de l’après-midi, très exigeant, a lieu dans une véritable fournaise.

Chaude après-midi pour le BO

En plein cagnard, presque comme la veille, les hommes de Shaun Sowerby s’enduisent de crème solaire, prêts à suer. "Là, ça va galoper", prévient Clarkin. Près de poteaux légèrement tremblants, le groupe se divise en six petites équipes. Elles tournent entre un atelier de bouclier et deux terrains de jeu à toucher, le tout sans trop de répit. Et en effet, ça galope… Minute après minute, le souffle se fait court. Certains circulent les mains sur les hanches, voire sur la tête, d’autres s’appuient même sur leurs genoux. Alors, quelques joueurs font tomber le maillot, comme les petits nouveaux de la charnière, Clément Darbo et Brett Herron.

Alliant jeu, technique et surtout endurance, l’entraînement concocté par le staff tient toutes ses promesses. "On est en train d’obtenir ce qu’on est venu chercher, souffle Clarkin, qui poursuit en plaisantant : Tant que les gars ne sont pas morts à la fin de l’entraînement…" Quelques minutes plus tard, Barnabé Couilloud se fait d’ailleurs l’écho de son directeur sportif : "Faut qu’on boive là, sinon on va crever !", gueule-t-il, au milieu de la séance. Pendant ce temps, près de l’entrée du stade, un Francis Saili torse nu monte lui aussi le curseur d’intensité, avec le groupe des blessés légers.

"On a voulu pousser les garçons dans le rouge"

L’éprouvant début d’après-midi terminé, le bref discours du coach passé, les hommes vêtus de rouge se dirigent tranquillement vers les douches du Club olympique Saint-Lary. Mais avant cela, ils se précipitent vers ordinateur et tablettes, histoire de voir si leur performance est dans les clous. Les statistiques font honneur à Romain Lonca, particulièrement consistant. Les autres ne sont pas en reste. Objectif accompli pour le staff, au moment de clôturer cette escapade saint-laryenne.

Le manager Shaun Sowerby est l’un des premiers satisfaits : "Oui, il y a eu du jeu, du mouvement, du plaisir, mais on a aussi voulu pousser les garçons dans le rouge, afin de voir à quel point ils pouvaient résister. Au final, nous sommes très satisfaits."

Alors, calmons le jeu, en cette période de JO, on ne peut pas encore dire que Biarritz est en forme olympique. Mais l’équipe passe les paliers. Au moment de grimper dans le bus, à destination de Piau-Engaly, le capitaine Steffon Armitage se veut optimiste : "Dans la vie, on ne peut jamais être à 100% de nos capacités. Même s’il y en a qui pensent l’être, on peut toujours faire mieux. Actuellement, il nous manque encore 20% à 30% afin d’être très compétitifs pour le début de saison. On va aller les chercher !"

Avant de retrouver les terrains d’entraînement, les joueurs vont néanmoins profiter d’une semaine de congés. Satisfait de son intégration, le néo-Biarrot Vincent Martin va pouvoir recharger les batteries : "Ce stage a été très intense. Aujourd’hui (vendredi), c’était la journée la plus difficile. On est heureux que ça se termine, parce qu’on en a bien bavé ! Mais on doit passer par là pour bâtir les fondations de notre saison. Elle approche à grands pas."

Par Dorian VIDAL

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?