Laporte: "Prenons des risques"

Par Rugbyrama
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Bernard Laporte l'assure, le résultat du match à Cardiff, dimanche, lui importe peu. Le sélectionneur tricolore scrutera surtout le comportement de son équipe, de ses joueurs. L'important pour lui, contre le pays de Galles, ce sera la manière et rien d'au

Qu'attendez-vous du dernier match de préparation, face au pays de Galles, dimanche?

Bernard LAPORTE: Le plus important, c'est la manière. Autant il était important pour nous de gagner face aux Anglais à Marseille, parce que c'était un match référence pour nous, le dernier en France avant la Coupe du monde, autant là, comme à Twickenham, on se fout du résultat. Alors prenons des risques et surtout répondons présent en terme d'engagement. On veut ressentir que l'on progresse de match en match, et ce quelle que soit l'équipe alignée.

Avez-vous senti autant de concentration au sein de votre équipe durant la semaine qu'avant les deux matches face à l'Angleterre ?

B.L. : Bien sûr. Les joueurs sont concentrés parce qu'ils sentent que la compétition va bientôt démarrer. On est seulement à deux semaines du lancement de la Coupe du monde. Il y a beaucoup de concurrence, et chacun veut gagner sa place ou chercher à se mettre en valeur.

Sur les deux premières rencontres, vos ailiers ont eu peu de ballons exploitables. Comment l'expliquez-vous?

B.L. : C'est un peu normal. Il y a de plus en plus d'intensité, le jeu devient plus physique, donc il y a moins de moyens d'expression pour les joueurs.

Cédric Heymans à l'arrière, c'est une piste intéressante?

B.L. : Bien sûr que c'est une piste. A partir du moment où nous n'avons pris qu'un seul arrière de métier, tout le monde est prévenu que Damien Traille et Cédric Heymans, nos deux autres options, sont susceptibles de jouer. On ne va pas dire à Clément (NDLR: Poitrenaud), "tu vas jouer tous les matchs."

Avez-vous déjà communiqué l'équipe de départ à vos joueurs?

B.L. : Je ne vous le dirai pas (sourire). Peu importe. Nous n'avons rien à cacher. Quand les joueurs s'entrainent, ils portent des chasubles, vous voyez bien qui est avec qui, comment se passent les choses. Il n'y a pas de volonté de dissimuler quoi que ce soit.

Sentez-vous davantage de confiance au sein du groupe ?

B.L.: Je connais les thermomètres pour prendre la température, mais pas pour prendre la confiance! Donnez-moi un thermomètre qui permette de mesurer la confiance, et je pourrai vous répondre !

Dimanche soir, à Cardiff, vous aurez une idée précise de l'équipe que vous alignerez contre l'Argentine le 7 septembre?

B.L. : Les trois matches serviront de référence. Mais oui, à partir de lundi, on fera un bilan, et on commencera à regarder l'équipe qui affrontera l'Argentine.

La Coupe du monde n'a-t-elle pas véritablement démarré pour vous à Marseille?

B.L. : Marseille, ce fut un moment émouvant pour nous. Je pense notamment à l'arrivée au stade Vélodrome, avec tout ce monde. Tu prends vite en considération que l'évènement est parti, même si on l'avait ressenti parfois cet engouement, comme lors des stages à Font-Romeu ou Val d'Isère. Mais à Marseille, c'était puissance 10 par rapport à d'habitude, même si tous les matchs là-bas sont des évènements.

Cet engouement ajoute-t-il de la pression?

B.L. : Non, le climat reste le même au sein du groupe, ça ne change rien. On sent bien l'attente et l'intérêt. On voit tous les gens qui viennent nous rendre visite ici à Marcoussis, des politiques, des artistes, des sportifs. Oui, c'est l'évènement de la rentrée! Mais tant mieux, on ne va pas se plaindre. Pour notre sport, c'est formidable.

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