Bon pour le moral

Impatiente. La France du rugby attend le début de la Coupe du monde avec envie et beaucoup d'espoir. Ses joueurs sont aujourd'hui prêts. C'est l'enseignement que le staff des Bleus a sans doute tiré de cette victoire au pays de Galles. Son groupe des trente est homogène. Comme à Marseille, les titulaires du jour ont su faire oublier ceux de la semaine précédente.

Lionel Beauxis, ne voulant pas rester dans l'ombre de Skrela et Michalak, s'appliquait dès les premières minutes à donner de la vitesse au jeu des Bleus. Les Gallois étaient déboussolés par l'animation française et l'ouvreur du Stade français inscrivait les trois premiers points du match sur pénalité (5e). En confiance et emmenés par un pack combatif à l'image de Jérôme Thion, les Bleus réalisaient un premier quart d'heure de très bon niveau. Le deuxième ligne biarrot, titularisé suite au forfait de Lionel Nallet, passait la ligne d'essai dès la treizième minute.

Un sentiment de supériorité flottait alors dans le Millenium. Même si elle ne comptait que dix points d'avance, la France ne pouvait pas perdre cette rencontre. Les 67 minutes restantes allaient conforter cette étrange prémonition.

Deux essais refusés

Après une séquence défensive exemplaire de dix minutes (aucune faute commise dans ses quarante mètres), les Français repartaient en attaque. Le secteur où ils devaient se rassurer. Malgré quelques imperfections, les Bleus trouvaient rapidement des ouvertures dans la défense galloise. Vincent Clerc commettait un en avant au moment d'aplatir, Rémy Martin était stoppé à quelques centimètres de la ligne. Après ces deux essais logiquement refusés à la vidéo, le rideau gallois cédait une deuxième fois sur un contre d'Imanol Harinordoquy sur le demi de mêlée Dwayne Peel pour offrir le deuxième essai à Pierre Mignoni (34e).

Les Français, qui voulaient se mesurer défensivement face à une équipe plus joueuse que l'Angleterre, étaient servis. En fin de première période, les Gallois balayaient le terrain pour étirer le rideau bleu qui craquait finalement à la 40e (essai de Hook). Cette équipe de France était battu pour la première fois depuis 200 minutes.

Bonne entrée de Dusautoir et de Pelous

En deuxième période, les Français étaient moins incisifs, se perdant souvent dans un jeu trop débridé. C'est en retrouvant une certaine rigueur offensive qu'ils inscrivaient un essai en première main par Aurélien Rougerie (58e) sur une remise intérieure de Beauxis. En fin de match, les Français payaient leurs efforts. Sébastien Chabal, testé pour la première fois sur 80 minutes, commençait à tirer la langue. Heureusement, Thierry Dusautoir mais aussi Fabien Pelous, rentrés en deuxième période, étaient précieux pour remettre l'équipe de France dans le sens de la marche. Pour terminer sur une note positive, les avants français fournissaient un dernier effort pour marquer un dernier essai sur pénaltouche (Bruno, 80e).

34 à 7, score final. Bien sûr, les perfectionnistes verront encore des choses à travailler. Pourtant, les Bleus ont encore rendu une copie très encourageante à Cardiff. Et puis avec la confiance engendrée lors des trois dernières rencontres et les douze jours qui viennent, les Français préparer le match d'ouverture face à l'Argentine avec sérénité.