Jolmes : "Dès qu'un joueur vient m'affronter, il ne doit plus avoir envie de revenir"

  • Test match - Thomas Jolmes et Thibaud Flament (XV de France) face au Japon
    Test match - Thomas Jolmes et Thibaud Flament (XV de France) face au Japon
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TEST MATCH – Ce mardi, suite à l'entraînement collectif, Thomas Jolmes est apparu devant la presse. Celui qui a porté le numéro 5 lors du premier test contre le Japon revenait sur l'impact physique que cela impliquait, son retour au plus haut niveau et sur les points à améliorer côté français.

Quels sont les leviers de motivation à activer quand on affronte une équipe à qui l'on vient de passer quarante points ?

Au vu de la première mi-temps, il y en a quand même. Ce n'est pas comme si on leur avait mis quarante points... Il y a vraiment des axes sur lesquels il faut travailler. Par exemple, les replacements défensifs étaient défaillants. J'étais d'ailleurs le premier à faire des erreurs sur la première période. Ces points d'amélioration, nous sommes en train de les rectifier grâce à la vidéo. On essaie d'être le plus prêt possible le jour du match.

Les conditions climatiques s'annoncent radicalement différentes à celles du premier match. Comment s'y préparer ?

On attend déjà de voir ces conditions le jour même. Déjà, s'il fait moins chaud ce serait déjà un pur bonheur pour nous. Même s'il fera toujours humide. Puis on n'est pas des joueurs de handball ou de volley-ball. On a tous déjà joué sous la pluie donc on sera prêt quelles que soient les conditions. Je ne sais pas si ça va changer quelque chose à la stratégie.

Faisant partie de cette tournée au Japon avec les Bleus, pensez-vous inévitablement au Mondial qui aura lieu dans un an et deux mois ?

Personnellement, c'est vrai que la Coupe du monde est un objectif final à moyen terme. Mais à la base, dans une logique d'accéder à cet objectif, il fallait forcément passer par cette tournée au Japon. J'ai été pris, j'ai disputé un match. Et cette tournée représente une étape qui pourrait peut-être m'amener à la Coupe du monde. Je me prépare au mieux. Si je la fais, tant mieux, sinon je continuerai à travailler.

Comment expliquez-vous ce renouveau depuis les moments difficiles à Toulon ?

Comme j'ai pu déjà le dire, après avoir quitté La Rochelle, j'ai changé ma méthode de travail. Bien sûr, j'ai pris beaucoup de poids. Et je venais trop loin au niveau de poids pour que ça se voie à Toulon. Mais quand j'ai retrouvé le minimum physique, j'ai recommencé à "matcher". Je le vois comme une pente ascendante. J'ai progressé de manière constante, en essayant de franchir les étapes, qui étaient d'effectuer une saison correcte en Top 14 pour faire la tournée au Japon. Maintenant, cet objectif est atteint, j'y suis. Je vais tenter de rester constant pour saisir les opportunités qui s'offrent à moi. C'est la façon de travail que j'ai adoptée, et que je vais suivre jusqu'à la fin de ma carrière.

Qu'avez-vous découvert lors de ce premier rendez-vous international ?

C'était un match assez spécial. Déjà, parce que c'était ma première, et que forcément, j'ai découvert le niveau international. Ensuite, il me semble que les conditions climatiques étaient assez extrêmes au niveau de la chaleur et de l'humidité. Puis l'équipe japonaise a beaucoup joué à la main. Ça a vraiment beaucoup enchaîné. Il y a eu beaucoup de sprints, c'est allé très vite. Ça s'apparente à un niveau de Champions Cup voire plus. J'étais un peu dans le dur, j'avais tendance à parfois lâcher les connexions. On a discuté avec le staff de ce point qu'il faut que je travaille. Par exemple, quand ça part dans les 15 mètres à droite lors de la première mi-temps, je suis monté comme un fou de l'autre côté du terrain. Du coup, j'ai mis longtemps à me remplacer et je laisse un trou pour Riley qui prend l'intervalle. Il faudra que je reste bien connecté aux autres pour les prochains matchs.

Vous avez été très agressifs en défense. Quel retour avez-vous fait de ce secteur ?

Depuis quelques années, dès que je peux, j'aime bien, surtout sur les montées défensives proches des rucks, monter très fort et impacter. Il s'avère que sur ce match, plusieurs joueurs me sont tombés dans les bras. Particulièrement quand je porte le numéro 5, je dois être dominant avec et sans le ballon. Forcément, dès qu'un joueur vient m'affronter, il ne doit plus avoir envie de revenir (sourire).

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