Ghezal : "La nomination de Charles Ollivon en tant que capitaine n'a fait aucun débat"

Par Rugbyrama
  • XV de France - Karim Ghezal
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TEST MATCH - Les Bleus sont actuellement à Marcoussis afin de se préparer pour la tournée d'été, au Japon. Pour les deux tests qui se profilent, les 2 et 10 juillet, le staff du XV de France et Karim Ghezal affirme que les joueurs ont tout à gagner. Le co-entraîneur des avants s'exprime aussi sur le retour de Charles Ollivon en tant que capitaine de l'équipe.

De retour, Charles Ollivon retrouve le capitanat des Bleus durant cette tournée au Japon. Qu'est-ce qui a motivé ce choix ?

Déjà, nous sommes très heureux du retour de Charles, qu'il retrouve la compétition avec son club, avec plein d'envie et de qualités. On l'a retrouvé aussi la semaine dernière capitaine avec les Barbarians, qui était l'occasion de prendre beaucoup de plaisir face à l'Angleterre, à Twickenham, avec déjà une partie du groupe. Charles est en pleine forme, donc aujourd'hui, sa nomination n'a fait aucun débat.

Dans quel état d'esprit est-il revenu ?

Charles est quelqu'un de très humble et très simple. Ses performances sur le terrain parlent pour lui, c'est quelqu'un qui est très respecté par le groupe donc il est revenu comme il était. Avec de grandes performances comme il a pu le faire ce week-end à Twickenham et cette saison avec son club.

Qu'apporte-t-il rugbystiquement parlant ?

C'est déjà un très bon sauteur, un très bon leader. Plus les matchs montent en intensité, plus il suit l'intensité des matchs. C'est quelqu'un de très calme qui apporte beaucoup de sérénité, puis on l'a vu, dès qu'il est revenu dans son club, il a apporté de la sérénité dans son club. C'est quelqu'un qui amène de la simplicité, un état d'esprit irréprochable et surtout ses qualités de joueur. Ce week-end, il a marqué un essai de 70 mètres, donc les qualités physiques, il les a, tout comme les qualités mentales et l'état d'esprit.

Quel est l'objectif premier de ce rassemblement, qui compte beaucoup de novices ?

Nous, on travaille à 42 joueurs donc la méthode, on la maîtrise. On a quelques nouveaux mais on sait comment les préparer. On l'a vécu aussi en Australie, où on avait 22 nouveaux joueurs, là on en a beaucoup moins. On sait comment se préparer en quinze jours, on se prépare ici (à Marcoussis, NDLR) avant de partir. Donc tout ce temps qu'on gagne ici, les deux séances sur le terrain, plus le travail qu'on fait en salle est très bénéfique pour notre arrivée au Japon. Et puis cette méthode à 42 joueurs, on l'a maîtrise parfaitement avec le staff et les joueurs. Et aujourd'hui, on part sur une tournée de trois semaines, où on est très motivé à l'idée de jouer ces deux matchs.

Nous sommes maintenant à un peu plus d'un an de la coupe du Monde. Est-ce que, comme en Australie, il y a des places à prendre au Japon ?

Oui bien sûr. Après, les joueurs, on leur dit toujours que c'est eux qui viennent chercher le maillot et que ce n'est pas nous qui leur donnons. Donc les 42 qui sont là, ce sont eux qui sont venus chercher cette place dans le groupe et les 23 qui joueront, ce sont eux qui iront auront cherché le maillot pour le premier match. Donc oui, on l'a vu la saison dernière en Australie, des joueurs se sont révélés et même là, lors du match contre les Barbarians, il y a des joueurs à zéro sélection qui ont montré beaucoup de qualités. On est persuadé que ces deux matchs vont nous apporter des joueurs qui vont nous amener beaucoup de qualités sur le terrain, mais aussi en-dehors, parce qu'on va vivre trois semaines à 42. La coupe du monde va se préparer pendant quasiment quatre mois, donc tous ces moments de vie sont aussi bénéfiques que les moments passés sur le terrain.

La préparation pour la tournée avait déjà commencé à Monaco et à Twickenham ?

Bien sûr, c'était l'occasion pour nous le staff de se mettre en route. Ça nous a permis de gagner du temps avec les joueurs qu'on pouvait récupérer, de préparer un match. Et on l'a vu, bien-sûr que c'était incroyable cette semaine et ces émotions qu'on a vécues, et ces joueurs-là, ils ont gagné de l'expérience. Il y a pleins de situations qui nous seront utiles à tous. On a vécu un match avec un carton rouge, donc quasiment le meilleur entraînement qu'on ait fait la semaine, c'était de faire un match international. On a fait jouer Sékou Macalou à l'aile, qui a été performant, on a fait jouer Damian Penaud au centre, on a pu utiliser des choses, gérer des situations qu'on essaie de simuler à l'entraînement. Donc ce match était parfait pour préparer 19 joueurs.

C'était un laboratoire géant ?

Oui. Souvent, on dit qu'on s'entraîne à entraîner, eh bien là, c'était l'occasion de jouer un match international. Donc c'est encore mieux que ce qu'on pouvait imaginer. Déjà pour nous, l'honneur d'entraîner les Barbarians, pour les joueurs de jouer avec ce maillot qui est légendaire, à Twickenham, devant 50 000 personnes. C'était une occasion en or et je crois que ce match nous sera bénéfique.

Vous avez pris beaucoup de jeunes, c'est pour les juger sur le terrain ou leur inculquer le code XV de France ?

Les deux ! L'année dernière, on a des joueurs de Pro D2 qui se sont imposés et nous on ne s'interdit rien. À eux de montrer sur le terrain, nous on sait que la méthode qu'on utilise permet d'évaluer les joueurs. Ce sera une belle expérience pour eux et ils ont tout à gagner.

Quelle est la recette pour trouver une cohésion collective ?

C'est trouver l'équilibre entre les moments passés en-dehors et la qualité du travail sur le terrain. On s'appuie toujours sur cette méthodologie avec le fameux "cadre de jeu-cadre de vie", mais je crois que l'un et l'autre ont autant d'importance pour nous. Chaque moment permet d'apprendre à se connaître, à vivre ensemble. Tous ces moments sont utiles.

Cette tournée va être l'occasion de créer une continuité en s'appuyant sur les cadres, ou aura-t-elle pour objectif de voir le plus de joueurs possibles ?

L'objectif des tests, c'est de gagner des matchs. La meilleure préparation qu'on a eu, c'est de gagner contre l'Angleterre. C'est aux joueurs de venir chercher leur place. On sait que contre le Japon, ça sera une confrontation différente. On ne les a jamais joué, ça sera différent. On avait dit depuis le début qu'on avait battu toutes les équipes au moins une fois et là on ne les a jamais joué. Ils ont fait un quart de finale de coup du monde en 2019, en 2015, ils ont battu l'Afrique du Sud. C'est une équipe qui, aujourd'hui, quand vous regardez leurs matchs, tous les matchs se jouent dans les dix dernières minutes. Il y a eu des matchs très accrochés contre l'Australie ou l'Irlande. Donc ça va être deux gros matchs pour nous. On est deuxième mondial, l'objectif, c'est de chercher le plus de victoires possibles pour y rester.

Les conditions météo risquent d'être particulières au Japon...

On se prépare déjà aux conditions. On sait que les conditions là-bas, il va faire chaud comme ici, mais avec beaucoup d'humidité. Les joueurs s'y préparent avec la cellule performance, avec tout ce qui est diététique, pour arriver dans les meilleures conditions pour pouvoir être bien. On s'adapte à la chaleur, les joueurs s'entraînent avec des protocoles. On sait qu'eux se préparent depuis au moins quinze jours, ça va être un jeu rapide donc à nous d'imposer notre jeu.

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