Une ligne d’attaque à dominante toulousaine pour relancer la machine bleue

  • XV de France - Wesley Fofana, Yoann Huget et Romain Ntamack à Marcoussis
    XV de France - Wesley Fofana, Yoann Huget et Romain Ntamack à Marcoussis
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TEST MATCH - Le staff tricolore a dévoilé ce mardi, par communiqué, la composition du XV de France qui affrontera l’Italie vendredi à Saint-Denis. Du neuf au quinze, seul Wesley Fofana n’est pas intimement lié au Stade toulousain.

Avec une seule action aboutie, aucun point marqué après la demi-heure de jeu et une litanie de ballons tombés, le bilan offensif des Bleus à Murrayfield (défaite 17-14) fut, disons-le, bien maigre. Bien décevant, aussi, alors que le match "aller" à Nice (32-3) avait donné plusieurs motifs d’espoir. Vendredi, face à une nation un (voire deux) cran en dessous de l’Écosse, le XV de France doit se rassurer sur sa capacité à produire un jeu convenable après presque deux mois de vie commune.

Pour ce faire, Jacques Brunel et son staff ont décidé de miser sur des lignes arrières à dominante toulousaines. Antoine Dupont, Romain Ntamack, Sofiane Guitoune, Yoann Huget et Maxime Médard ont remporté, en juin dernier, le Bouclier de Brennus avec l’institution haut-garonnaise. Gaël Fickou joue quant à lui depuis la saison dernière au Stade français, mais n’en demeure pas moins marqué au fer rouge et noir du fait de ses six années passées dans le club le plus titré de France.

Un patrimoine rugbystique commun attendu comme un petit plus au moment de relancer une attaque française redevenue peu emballante. "C’est vraiment appréciable de jouer avec des collègues qu’on connaît tout particulièrement, se réjouit l’ailier Yoann Huget, qui prendra part à son premier match de l’été face à l’Italie. Quand Max (Médard, ndlr) ou Sofiane reçoivent le ballon, on sait ce qu’ils aiment faire et on peut anticiper". Rassurer, aussi, ce dont aura peut-être besoin Romain Ntamack, peu à son aise en Écosse et qui aura, en plus, la responsabilité du but.

Fofana chambré par les Toulousains

Au milieu de cette bande, Wesley Fofana, seul titulaire du neuf au quinze à n’avoir jamais porté les couleurs de Toulouse, fait presque figure de pièce rapportée. Le Clermontois n’a d’ailleurs pas manqué de se faire taquiner sur le sujet : "On lui a dit qu’on lui floquerait un maillot du Stade toulousain à son nom, pour qu’il se sente comme chez nous, lâche Yoann Huget. Mais cela ne l’a pas trop fait rire, il a dit qu’il préférait celui de Clermont !".

Pas le dernier pour plaisanter, Sofiane Guitoune va même un peu plus loin : "On va réaliser le rêve de Wesley de jouer à Toulouse, il sera très content !". "Il n’arrête pas de me répéter ça, répond l’intéressé ! C’est Sofiane, il chambre pas mal. Mais je rassure tout le monde, c’est faux ! Je suis bien un Clermontois". Le type d’échange rafraîchissant tellement rare à l’heure de la communication verrouillée et des éléments de langage de rigueur à Marcoussis ces derniers mois.

"C’est vrai qu’il y a beaucoup de Toulousains !" poursuit le centre auvergnat "mais on était aussi beaucoup de Clermontois lors du premier match donc cela équilibre un peu. Plus sérieusement, c’est intéressant car il y aura, je pense, beaucoup de liens entre eux". Et pourquoi pas cette dose de légèreté entrevue ce mardi, histoire d’aérer dans les grandes largeurs un jeu français retombé, à Édimbourg, dans ses travers patauds.

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