Fall peut-il devenir indiscutable à l’arrière ?

Jacques Brunel semble y voir plus clair. Sauf avalanche de blessures, le sélectionneur du XV de France s’appuiera sur Maxime Médard et Benjamin Fall pour occuper le poste d’arrière lors de la prochaine Coupe du monde. Sans oublier Yoann Huget qui peut également évoluer en 15. Mais à un an du mondial nippon, Brunel n’a pas encore tranché sur le choix du numéro 1 au poste.

En l’absence de Maxime Médard, forfait en raison d’une commotion face à l’Argentine, Benjamin Fall (29 ans, 13 sélections) se voit ainsi offrir une chance de convaincre le sélectionneur tricolore. " On est toujours en quête de bonnes performances pour essayer de gagner sa place. La Coupe du monde est dans un an, c’est tout à faire normal de vouloir gagner sa place, confie l’ancien joueur du Racing 92. Cette saison, j’arrive à enchaîner les matches à ce poste qui demande plus de responsabilités sur le jeu aérien, le jeu au pied, le placement. On est un peu le dernier rempart. C’est un poste où je me régale et c’est là où je pense apporter le plus à l’équipe."

C’est un poste où je me régale

Jacques Brunel, lui, est conscient des spécificités du joueur de Montpellier. "Benjamin a un profil un peu différent même s’il est polyvalent comme Maxime. Sur la base du jeu, il a moins de précision parce qu’il joue beaucoup plus à l’aile qu’à l’arrière. Il est très bon dans le jeu aérien, un peu moins peut-être dans le jeu au pied. Mais il est entreprenant. Il allie les caractéristiques d’un joueur polyvalent même s’il n’est pas spécialiste au poste. A lui de prendre la place et de nous montrer qu’il est indiscutable sur ce poste." Un statut que Benjamin Fall a encore du mal à endosser avec 13 petites sélections sous le maillot frappé du Coq depuis ses débuts internationaux le 21 novembre 2009 contre les Samoa.

Benjamin doit nous montrer qu’il est indiscutable

Pour devenir ce numéro 1 incontournable à l’arrière du XV de France, Benjamin Fall devra donc apporter un peu plus de garantie dans son au pied, moins long notamment que celui de Maxime Médard. " Au quotidien, je bosse comme il faut même si ce n’est pas ma qualité première. C’est un aspect que je bosse encore plus que le domaine aérien ", insiste l’intéressé.

Un jeu au pied qu’il tente de perfectionner aux côtés des bombardiers sud-africains du MHR Johaness Goosen, Henry Immelman ou bien encore François Steyn. Face aux Fidjiens où l’occupation sera une arme majeure du XV de France, Benjamin Fall essaiera de briser l’image d’un joueur au pied fragile.