Maestri : "Le piège parfait"

Par Rugbyrama
  • Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)
    Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)
  • Test Match - Anthony Belleau, Yoann Maestri, Bernard Le Roux, Kelian Galletier et Morgan Parra (France) contre la Nouvelle-Zélande
    Test Match - Anthony Belleau, Yoann Maestri, Bernard Le Roux, Kelian Galletier et Morgan Parra (France) contre la Nouvelle-Zélande
  • Touche (Nouvelle-Zélande-France) Scott Barret et Yoann Maestri
    Touche (Nouvelle-Zélande-France) Scott Barret et Yoann Maestri
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"Attention, c'est le piège parfait": Yoann Maestri a appelé mercredi ses coéquipiers du XV de France à "ne pas se trouver trop beaux" en vue du dernier test-match de juin, samedi face aux All Blacks, sous prétexte qu'ils ont rivalisé en infériorité numérique pendant presque l'ensemble du deuxième.

Comment battre la Nouvelle-Zélande ?

Yoann Maestri : Euh... bonne question... (long silence) Etre très discipliné, beaucoup plus performant sur notre conquête et nos ballons. Etre dans un très bon jour, et qu'ils connaissent des défaillances.

L'objectif est-il de gagner à Dunedin après le deuxième test encourageant à quatorze contre quinze pendant soixante-dix minutes (13-26 samedi dernier) ?

Y.M. : Cela me semble présomptueux. Il y a beaucoup de positif à ressortir de cette défaite car on a joué 80% du temps à 14 et qu'il y a peu d'écart par rapport au premier test (11-52). Après, honnêtement c'est une défaite. Donc attention, c'est le piège parfait: il va falloir être encore plus valeureux parce qu'ils sont prévenus. Ne nous trouvons pas trop beaux, parce qu'on n'a pas gagné. Et n'oublions pas l'état dans lequel nous nous trouvions la semaine dernière parce que nous en avions pris cinquante. On s'est resserré, il faut rester dans cette même optique.

Test Match - Anthony Belleau, Yoann Maestri, Bernard Le Roux, Kelian Galletier et Morgan Parra (France) contre la Nouvelle-Zélande
Test Match - Anthony Belleau, Yoann Maestri, Bernard Le Roux, Kelian Galletier et Morgan Parra (France) contre la Nouvelle-Zélande

Mais ce deuxième match semble avoir relancé l'intérêt de la fin de tournée...

Y.M. : Bien sûr. Mais eux vont avoir l'envie de faire une autre performance. Car les médias néo-zélandais avaient l'air assez critiques. La sortie de (l'ouvreur Beauden) Barrett les a embêtés, là ils auront le temps de l'appréhender (il est d'ores et déjà forfait)."

N'abordiez-vous pas ce deuxième test pour limiter la casse ?

Y.M. : Non, on se disait qu'on avait fait cinquante très bonnes premières minutes lors du premier et qu'on ne pouvait pas lâcher comme ça. Là, c'est: +on a bien tenu à quatorze, on peut essayer de faire mieux+. Mais de là à proclamer quelque chose dans les médias...

Moment "difficile" en touche

Ce n'est pas la peur de prendre une autre correction qui vous avait resserrés ?

Y.M. : Non. Mais le fait d'avoir donné une très, très mauvaise image sur les trente dernières minutes, alors que sur les cinquante premières tu t'accroches drôlement. On s'en voulait énormément. Là, on veut être présent sur quatre-vingt minutes.

Vous êtes le capitaine de la touche, où le XV de France a perdu cinq ballons lors de chacun des deux premières rencontres. Comment le vivez-vous à titre personnel ?

Y.M. : C'est difficile, parce qu'on s'entraîne. Malheureusement on a les inconvénients d'une tournée et d'une sélection: la touche se joue sur énormément de détails, de connections entre les joueurs. En plus, eux (les All Blacks) sont rodés: leur cinq de devant est celui des Crusaders (O. Franks, Moody, S. Whitelock, S. Barrett et Taylor, ce dernier cependant absent samedi, NDLR). On se faisait la réflexion: +t'imagines cinq joueurs du Racing devant?+ C'est... Et c'est difficile car tout le monde pousse pour que ça évolue. On va tout faire pour que ça se passe mieux au dernier match.

Touche (Nouvelle-Zélande-France) Scott Barret et Yoann Maestri
Touche (Nouvelle-Zélande-France) Scott Barret et Yoann Maestri

En touche, les All Blacks sont prêts avant vous...

Y.M. : Oui. Ils ont des automatismes en défense et en attaque qu'on n'a pas et qui ressemblent à des automatismes de clubs. Qu'on a en phase finale après avoir réglé la mire toute la saison! Nous, le temps imparti et la qualité de l'adversaire font qu'on est en difficulté. En plus, c'est un domaine où tu as besoin de confiance (donc à partir du moment où le doute s'instille, il est compliqué de redresser la barre, NDLR).

Propos recueillis en conférence de presse

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