Médard : "Est-ce que ça va me flinguer ?"
Fébrile lors du premier test et déçu globalement de sa performance, Maxime Médard, un des deux seuls joueurs du groupe actuel avec Mathieu Bastareaud à avoir gagné en Nouvelle-Zélande en 2009, revient avec beaucoup de franchise sur sa performance. A titre personnel, il attend une nouvelle opportunité de se montrer. Collectivement, il espère une révolte.
Rugbyrama : Comment avez-vous analysé votre performance individuelle lors du premier test ?
Maxime Médard : Quand on prend 50 points, il y a des choses à revoir collectivement et individuellement. Dans un tel contexte, impossible de dire que j'ai fait un bon match. J'ai fait des erreurs comme tout le monde, mais aussi des bonnes choses. Une remise en question doit être faite, collectivement et individuellement.
Avez-vous des regrets sur la qualité de votre défense ?
M.M. : Oui, un peu. J'ai raté un plaquage important, à un moment où on était largué au niveau du score (essai de Laumape). Je n'ai pas d'excuse. Mais il faut avancer, ne pas rester là-dessus. J'ai revu mon match. Après deux ans d'absence (en équipe de France), c'est mitigé. Un peu à l'image de l'équipe qui est en construction.
Peut-on surfer sur un sentiment de vexation ?
M.M. : Si on en reprend 50 le week-end prochain, la fin de la tournée ne sera pas simple. Dans ma carrière, j'ai eu la chance enfin je ne sais pas si c'en est vraiment une de déjà vivre ces situations-là. Il y a des choses à mettre en places, des messages à faire passer aux moins expérimentés. A nous d'aller chercher quelques chose en plus.
Comme "mettre des coups de casque" comme vous l'avez déclaré à la fin du match ?
M.M. : J'ai dit ça à chaud (rires). C'est difficile, dans ces moments-là, de rester lucide. Le problème contre les Blacks, c'est qu'il est compliquer de leur expliquer le jeu. Toutes les équipes de France qui les ont tenu au score, elles avaient mis les ingrédients nécessaires. Maintenant (il souffle), ils ont aussi des joueurs qui aiment le combat.
Deux ans sans porter le maillot de l'équipe de France, avez-vous le sentiment de jouer beaucoup sur cette tournée dans la perspective de la Coupe du monde 2019 au japon?
M.M. : Est-ce ce match va me flinguer ? Est-ce que c'est ma dernière relance comme je l'ai lu dans la presse ? Dans le sport, tout va très vite. J'essaie d'être le meilleur possible, d'amener mon expérience auprès des plus jeunes. Je ne me dis pas que c'est ma dernière chance, sinon je vais me foutre une pression inutile. Clairement, mon objectif, c'est la Coupe du monde au Japon. Celle de 2023, ce sera trop loin pour moi (rires). Je serai loin du rugby probablement, en vacances sans doute.
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