Vahaamahina : "Les choix sont simples"
TEST MATCH - D'humeur badine, le deuxième ligne des Bleus Sébastien Vahaamahina est revenu sur l'amélioration de la conquête aérienne aperçue contre l'Argentine. Mais pas seulement. Il a aussi accepté d'évoquer son erreur face à l'Afrique du Sud, offrant un essai aux Springboks, et de parler de ses deux partenaires fidjiens à Clermont Yato et Raka. Et tout ça, avec beaucoup d'humour...
Rugbyrama : La touche française a longtemps été une calamité, aujourd’hui ça semble aller bien mieux. Comment l'expliquez-vous ?
Sébastien Vahaamahina : En Nouvelle-Zélande, je ne sais pas ce qui s’est passé. Aujourd’hui, je trouve que les choix sont simples et on exécute nos lancement le plus rapidement possible.
Qu’est-ce qu’Arthur Iturria vous apporte à ce niveau-là ?
S.V. : La vitesse, la hauteur, la vision, la lecture de l’adversaire. Et puis ça fait un sauteur en plus.
Samedi dernier, vous avez peu été sollicité alors que face aux Springboks vous l'aviez beaucoup plus été. Tout cela était-il prévu ?
S.V. : Non, c’est juste que la zone est libre et qu’on saute là où il n’y a personne.
Avez-vous culpabilisé après ce renvoi mal négocié face à l’Afrique du Sud (la France encaisse un essai derrière) ?
S.V. : Oui quand même. Je me suis dit : c’est pour moi, c’est pour ma gueule.
Mais n'avez-vous pas entendu Camille Lopez, juste derrière vous, qui vous parle ?
S.V. : Je ne sais pas. J’annonce, j’annonce, je recule, sauf que je me rate.
Vous ne pouvez pas attraper le ballon dans cette position ?
S.V. : Il fallait essayer.
Pourquoi Camille Lopez est-il derrière vous sur ce renvoi, ce n’est pas sa zone ?
S.V. : Aucune idée. Moi je récupère le ballon et je vais faire des rucks (rires). Vous demanderez à Jacques (Brunel) ce qu’il fout là, Camille (sourire).
Et quand le Sud-Africain Nkosi marque l'essai après votre faute, êtes-vous accablé ?
S.V. : Non je ne suis pas accablé. Je me dis merde, c’est de ma faute. C’est une occasion que je leur offre et derrière il faut batailler pour reprendre le large au score.
Franck Azema, votre entraîneur à l’ASM, devant sa télé, disait qu’il ne savait pas à qui appartenait la faute sur le renvoi. En revanche, il expliquait qu’à Clermont, il insistait sur le fait qu’après avoir marqué, il faut repartir de son camp proprement et ne surtout pas reprendre des points...
S.V. : Oui je sais, à Clermont c’est comme ça. On valide en sortant bien du camp. Mais en équipe de France c’est la même chose. C’est là qu’il faut que je progresse. Aussi.
Quand on commet une boulette comme ça, on s’excuse après ?
S.V. : (Il souffle) S’excuser oui, mais le mieux derrière, c’est de remettre l’équipe dans l’avancée.
Doit-on changer quelque chose en défense face aux Fidjiens, sachant qu’ils sont capables de gestes extraordinaires ?
S.V. : Il faut que l’on se concentre sur nous. On sait qu’ils ont des joueurs de qualité. L’essentiel sera de travailler collectivement.
N’êtes-vous pas obligés de les prendre haut pour éviter leur jeu après contact ?
S.V. : Non, on les laisse, eux, nous plaquer haut comme ça ils prendront de cartons jaunes (rires). On a vu que l’Ecosse, qui a souffert en première mi-temps, est restée très homogène collectivement et au final elle a gagné assez largement.
Mais les Ecossais ont beaucoup défendu à deux sur les joueurs fidjiens…
S.V. : Oui, je pense d’ailleurs que si on défend à deux et que l’on ralentit les ballons, ça sera surement la clé.
A contrario, comme ils cherchent beaucoup à jouer après contact, ils ont aussi pas mal de déchet. N'est-ce pas intéressant à exploiter pour vous ?
S.V. : Plus ils vont tenter, plus il y aura d’opportunités pour nous. On sait qu’ils sont parfois dans l’excès. Il y a aura donc des possibilités pour nous de contre-attaquer avec les ailiers ou les centres que l’on a.
Que pouvez-vous dire de votre partenaire en club Peceli Yato ?
S.V. : Il est capable de tout, il a une bonne gestuelle, il est bon en défense sur l’homme, il va très vite. Il est à surveiller, mais pas seulement lui.
Raka aussi ?
S.V. : Raka aussi, mais on ne sait pas de quel côté il va aller mais… (rires) Attention, ce n’est pas un message que je délivre (sourire).
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