Bastareaud : "Ma'a Nonu et Matt Giteau m'ont donné de la confiance"

Par Rugbyrama
  • Test Match - Mathieu Bastareaud (France)
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    Test Match - Mathieu Bastareaud (France) contre l'Argentine
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TEST MATCH - Dans un long entretien accordé dimanche, Mathieu Bastareaud, le trois-quarts centre du XV de France, a accepté de revenir sur son évolution en tant joueur.

Rugbyrama : Vous paraissez afficher une confiance, une sérénité que nous ne vous connaissions pas. À quoi est-ce dû ?

Mathieu Bastareaud : Depuis l’année dernière, que ce soit en club ou en sélection, j’ai de nouvelles responsabilités à assumer. J’ai appris le métier de leader sur le tas ! J’ai eu des bons modèles à Toulon ou en équipe de France. Quand j’ai été nommé capitaine, j’ai essayé de m’inspirer d’eux tout en ne changeant pas ma façon d’être. Je ne suis pas quelqu’un qui s’exprime beaucoup. J’aimais la manière dont Thierry Dusautoir transmettait ses attentes. En un regard, il savait faire passer ses messages. J’essaie de fonctionner pareil. Après, le terrain parle. Je tente d’être performant et irréprochable en match. Je ne triche pas dans mon investissement. Je crois que les mecs le voient et me suivent.

Êtes-vous plus rigoureux sur le terrain qu’auparavant ?

M.B. : Avec l’âge et l’expérience, je suis devenu moins "foufou". Côtoyer des joueurs comme Jonny Wilkinson ou Ma’a Nonu m’a beaucoup apporté sur ce plan-là. Ils restent calmes et froids en toutes circonstances, quelle que soit la physionomie du match. J’ai beaucoup appris à leurs côtés.

Depuis quelque temps, on a l’impression que vous avez cherché à étoffer votre palette. Terminé le "Bastareaud 100 % bulldozer" ?

M.B. : Effectivement, j’ai essayé de faire évoluer mon jeu car il en avait besoin. Par le passé, on m’a souvent cantonné dans un rôle de joueur puissant. Mais c’était aussi une question de confiance. Il y a des choses que je m’interdisais de tenter. On m’avait tellement rabâché que je n’étais pas capable de les faire que j’ai fini par le croire. Je n’osais pas adresser une passe longue, je cherchais à me sécuriser dans ce que je savais faire... Aujourd’hui, j’arrive à un âge où le jugement des autres m’importe moins. Du coup, je me lâche plus. J’ai aussi davantage confiance en mes moyens rugbystiques.

Test Match - Mathieu Bastareaud (France) contre l'Argentine
Test Match - Mathieu Bastareaud (France) contre l'Argentine

Pourquoi avez-vous plus confiance en vous ? Grâce aux titres décrochés avec le RCT ?

M.B. : Non. Ce qui m’a donné confiance, c’est l’évolution du regard de certains de mes coéquipiers. Des joueurs que j’admirais quand j’étais plus jeune. Quand tu perçois dans les yeux d’un Ma’a Nonu la confiance qu’il a en toi, au moment de recevoir ou de te faire une passe, tu évolues, tu progresses. J’avais une étiquette de "coffre à ballon" pour beaucoup, mais pas pour lui. Lui, ou Matt Giteau d’ailleurs, m’ont transmis de la confiance, petit à petit. J’étais aux premières loges pour les observer à l’entraînement. Ils tentent énormément de choses. Je m’y suis mis. J’ai commis des erreurs mais, à force de pratiquer, je me suis renforcé.

Votre association avec Gaël Fickou est apparue convaincante. Jusqu’à présent, vous aviez plutôt tendance à vous croiser, mais pas à être utilisé ensemble…

M.B. : Pourtant, cela fait longtemps qu’on se connaît avec Gaël. Il a réalisé un début de saison impressionnant avec le Stade français. C’était logique, légitime, qu’il ait sa chance à un moment dans cette tournée. Nous avons préparé ce match le plus simplement possible. Gaël est un joueur avec énormément de qualités. C’est facile d’évoluer à ses côtés.

Pour la première fois de votre carrière, vous semblez "installé" en équipe de France…

M.B. : (Il coupe) Je sais par expérience que l’on n’est jamais installé, surtout chez les Bleus. Je me donne juste les moyens pour postuler. Au centre, c’est un des postes où il y a énormément de concurrence avec pas mal de profils différents. C’est très bien, cela stimule !

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