Les Blacks douchent le XV de la Rose dans des retrouvailles de folie
TEST MATCH - Menée 15-0 avant la mi-temps, la Nouvelle-Zélande s'impose finalement d'un point (15-16) face à l'Angleterre. 4 ans après la dernière confrontation entre les deux équipes, ce duel tant attendu a offert son lot de spectacle, sur et en dehors du terrain. Quel match, sous le déluge, à Twickenham !
Les retrouvailles ont donc tourné en faveur des doubles champions du monde. Les hommes de Steve Hansen, pourtant pris à la gorge d'entrée de jeu, ont réussi, comme souvent, à renverser la vapeur pour s'imposer 15-16 devant 80 000 personnes et un stade de Twickenham en fusion. Surtout quand Underhill a filé dans l'en-but adverse à la 76e, croyant offrir la victoire au XV de la Rose. Mais, l'essai finalement refusé par le Français Jérôme Garcès après arbitrage vidéo, l'Angleterre concède un énième revers face aux Blacks. Il s'agit de la 33e victoire néo-zélandaise en 41 face-à-face contre les Anglais.
Au bon souvenir de Chris Ashton
Quatre ans que les supporters anglais et néo-zélandais attendaient cette rencontre déjà plus qu'alléchante sur le papier. En ce jour de retrouvailles, Twickenham avait d'ailleurs réservé une surprise à Bauden Barrett et ses coéquipiers. En entonnant le "Swing Low" en guise de contre-haka, juste avant le coup d'envoi, le public britannique a donné le ton d'une partie engagée et disputée sous une pluie battante, de la première à la dernière minute. Un peu plus de quatre ans après la dernière confrontation entre ces deux géants du rugby mondial, qui s'était soldée par un 36-13 en faveur des All Blacks, le XV de la Rose s'est visiblement senti porté par tout un peuple. A peine deux minutes de jeu et déjà un essai signé Chris Ashton !
Fruit du hasard ou coïncidence, l'ancien joueur du RCT, qui honorait sa première titularisation depuis...2014, n'a pas tardé à prouver à Eddie Jones qu'il était bien plus qu'une solution de repli au niveau international. Auteur de son 20e essai sous le maillot du XV de la Rose, Chris Ashton a ensuite appliqué ses taches défensives avec brio. Dans son sillage, l'Angleterre a d'ailleurs réalisé une première mi-temps quasi parfaite. Quasi, car après un maul dévastateur à l'origine du deuxième essai (24e) et un cinglant 15-0 au tableau d'affichage, le rideau défensif des partenaires d'Owen Farrell a finalement craqué juste avant de regagner les vestiaires.
Les Blacks au bout du suspense
En l'espace de 4 minutes, McKenzie, sur un essai (39e), et Barrett, sur pénalité (40e+3) ont permis aux hommes en noir de combler les deux tiers de leur retard. Beaucoup plus fringants au retour des vestiaires, malgré des conditions toujours aussi dantesques, les doubles champions du monde n'ont ensuite mis "que" 20 minutes à prendre l'avantage au score (15-16). Pour ne plus jamais le quitter, malgré quelques frayeurs. Et, notamment, pendant cette fameuse 76e minute où tout a failli basculer.
Lorsqu’Underhill a surgi dans les 40m néo-zélandais et passé en revue la défense adverse, suite à un jeu au pied de Smith contré par Lawes, Twickenham a explosé. Une joie intense de courte durée. Puisque le Français Jérôme Garcès, désigné pour arbitrer cette affiche de prestige, a finalement refusé, à la demande de son collègue délégué à la vidéo, cet essai qui aurait pu mettre fin à 6 ans de disette pour le XV de la Rose face aux Blacks. Mais, pour quelques centimètres et un hors-jeu difficile à juger de Lawes, c'est bien la Nouvelle-Zélande qui garde son costume de bourreau. Sur ses terres, l'Angleterre, très défaillante en touche en seconde période avec 5 lancers perdus, concède un 19e revers à domicile contre son adversaire du jour.
Les Blacks ont eu chaud mais viennent à bout des Anglais ???
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 10, 2018
Le film du match ? https://t.co/iSEOylqxeH pic.twitter.com/3GL6JBEvYZ
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