Exceptionnels Irlandais
TEST MATCH - L'Irlande a offert un match fantastique de courage et de solidarité et s'impose pour la première fois à Dublin contre les All Blacks (16-9). Les Irlandais ont décroché un exploit retentissant en faisant tomber la première nation du monde.
Une marée verte pour terrasser l’ogre noir. Les Irlandais viennent d’envoyer un message au monde entier en faisant tomber les All Blacks ce samedi à Dublin (16-9). Seulement la deuxième victoire de leur histoire face aux hommes en noir après celle de 2016 (40-29 à Chicago). Mais un succès plus que mérité, tant le XV du Trèfle a fièrement tenu tête au géant néo-zélandais. Et a même pris l’ascendant dans ce combat d’une rare intensité.
Un combat si acharné que le soldat Peter O’Mahony a dû rendre les armes, touché et épuisé, dès la 64e minute. Non sans avoir auparavant éclaboussé le match de sa classe. Omniprésent au plaquage, au grattage ou au moment de sauver les siens in extremis dans ses 22 mètres (62e), le flanker du Munster, sorti sous une standing ovation, a été élu homme du match et symbolise les raisons du succès de cette équipe d’Irlande : un harcèlement incessant des All Blacks pour les empêcher de mettre leur jeu en place. La recette est connue, peu parviennent à l’appliquer. Le XV du Trèfle, si. Et il est justement récompensé.
Des Irlandais déchaînés, des All Blacks étouffés
CJ Stander, tout aussi actif dans les zones d’affrontement, aurait pu prétendre à ce titre d’homme du match. Tout comme Devin Toner, James Ryan ou Josh Van der Flier, qui ont plaqué à tour de bras. Preuve que tout le pack irlandais s’est mis au diapason et au niveau de cette rencontre, multipliant les montées défensives rageuses et poursuivant au passage sa démonstration de force en mêlée comme ce fut le cas le week-end dernier contre l’Argentine. Derrière, la charnière Marmion-Sexton a évolué dans un registre très sobre mais terriblement précis. Et Jacob Stockdale a vu ses initiatives sur l’aile récompensées du seul essai de la partie (48e). Un collectif parfaitement rodé, qui a crânement joué sa chance. Et ne s’est jamais laissé impressionner par l’enjeu. En témoignent ces multiples pénaltouches en début de rencontre, au moment où d’autres auraient essayé de se constituer un matelas de sécurité en prenant les points au pied.
En face, ni le collectif néo-zélandais ni ses individualités n’ont eu l’opportunité de se mettre en avant. Étouffés qu’ils étaient par la furia irlandaise. Seul Ardie Savea s’est réellement distingué avec abattage tant défensif qu’offensif digne de celui de son vis-à-vis O’Mahony. Beauden Barrett a touché beaucoup de ballons, mais son manque d’inspiration et l’absence de solutions autour de lui a sauté aux yeux, en comparaison avec la déferlante verte.
Un signe ne trompe pas : de la première à la dernière seconde, les Irlandais ont souhaité maintenir un rythme effréné. Les hommes de Steve Hansen, eux, ont très vite été contraints de ralentir cette cadence par tous les moyens. Indisciplinés, ils ont pu bénéficier d’une certaine indulgence du trio arbitral pour ne pas rompre sous la pression. Il est rare, très rare de voir ces All Blacks si malmenés. Mais l’Irlande n’est pas la deuxième nation au classement World Rugby pour rien. Ce samedi, elle peut même se considérer un instant sur le toit du monde.
Des Irlandais HISTORIQUES ???
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 17, 2018
Le film du match ? https://t.co/xu1CzRCWZw pic.twitter.com/BHU4y7awuz
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