Smith : "Mon boulot, c'est de faire la bonne passe, au bon endroit"

  • New Zealand All Blacks Aaron Smith celebrates after the rugby Test match between the New Zealand All Blacks and Wales at Eden Park in Auckland on June 11, 2016.
    New Zealand All Blacks Aaron Smith celebrates after the rugby Test match between the New Zealand All Blacks and Wales at Eden Park in Auckland on June 11, 2016.
  • Aaron Smith (Nouvelle-Zélande) face à la France - le 17 octobre 2015
    Aaron Smith (Nouvelle-Zélande) face à la France - le 17 octobre 2015
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Facétieux et souriant, le demi de mêlée a animé la conférence de presse des All Blacks, jeudi. Morceaux choisis, avec un peu de Beauden Barrett à l'intérieur.

Rugbyrama : Vous serez le All Blacks le plus expérimenté sur la pelouse, samedi. Vous rendez-vous compte du chemin parcouru ?

Aaron Smith : Mon dieu, je suis vraiment le plus vieux ? Ça me fait surtout me sentir mal ! (rires) Plus sérieusement, tout ce temps passé sous ce maillot, toute cette expérience et cette confiance accumulées sur le terrain m'aident à bien faire mon boulot. C'est personnel mais aussi collectif. Sur l'ensemble de mes sélections, beaucoup l'ont été associé à Beauden Barrett. Notre confiance l'un envers l'autre se répercute sur tous.

Cette confiance semble en effet irradier votre groupe. Est-ce le seul fait de l'expérience ?

A.S. : En Super rugby, vous pouvez tenter beaucoup de choses. Oser, tenter, en vous livrant à 100 %. Cette liberté vous permet d'essayer beaucoup de choses et d'en garder le meilleur. En arrivant avec les All Blacks, ensuite, vous pouvez vous concentrer pleinement sur votre rôle, sur l'essentiel du travail. Le mien, c'est d'accélérer le jeu et les rucks. De nettoyer le jeu et d'écouter ce qui se passe autour de moi. C'est finalement très simple.

Vraiment ?

A.S. : Oui, quoi d'autre ? Tout ce que vous pouvez faire d'autre, à ma place, c'est encourager vos coéquipiers, spécialement vos avants, pour leur donner de l'énergie. Ou gueuler, s'il le faut. Ça ne me pose aucun problème de le faire, tant que c'est fait en toute honnêteté.

Aaron Smith (Nouvelle-Zélande) face à la France - le 17 octobre 2015
Aaron Smith (Nouvelle-Zélande) face à la France - le 17 octobre 2015

Qu'avez-vous en tête lorsque vous pénétrez sur une pelouse avec le maillot des All Blacks ?

A.S. : Mon truc, ce sont les ballons rapides et propres. C'est ce qui m'excitent sur un terrain de rugby ! Les All Blacks m'offrent cela : une bonne conquête et ensuite, du jeu de passes rapides. C'est amusant de jouer avec les All Blacks parce que c'est facile : j'arrive au ruck, le ballon est propre et je n'ai plus qu'à chercher la bonne zone où accélérer. Mon boulot, c'est de faire la bonne passe, au bon endroit. Et j'aime ça.

C'est tout ?

A.S. : (Beauden Barrett, assis à ses côtés, prend le micro) C'est sa grande force, et vous n'imaginez pas le confort que cela me donne ! Qu'il fasse froid, qu'il pleuve, je n'ai qu'à tendre les mains. Je ne sais pas comment, le ballon arrive toujours à cet exact endroit. Il a dû tellement travailler pour arriver à ce résultat...

Aaron, pouvez-vous en dire plus ?

A.S. : J'ai passé des heures infinies à faire des passes, quand j'étais jeune. Mon père m'avait fait des ateliers dans le jardin. Il y avait une planche, un pneu suspendu, des cibles. Et mon père jouait avec mon côté compétiteur : "es-tu capable de toucher la cible la plus loin ?" ; "peux-tu mettre le ballon dans la poubelle, de l'autre côté du jardin, d'un jeu au pied ?". Il y avait une planche, je devais faire des passes qui rebondissaient sur la planche et revenaient exactement dans mes mains, sans que je bouge. J'ai passé des heures à faire cela. Lui, il cherchait à savoir ce que j'étais capable de faire et ce qui m'était impossible. Mes limites. Moi, sans le savoir, je travaillais.

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